Le processus de recrutement du directeur général de la Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec), lancé il y a près de deux mois, touche à sa fin. Sur les 42 dossiers reçus, 22 remplissent les critères définis dans les termes de référence, selon Fouady Goulam, chef du pôle «Souveraineté énergétique» au secrétariat général du gouvernement. Parmi eux, six candidatures ayant obtenu une moyenne de 70% ont été retenues pour la phase finale.L’étape suivante consistera en un entretien au cours duquel chaque candidat présentera son projet de développement pour la Sonelec et son plan d’affaires devant la commission d’évaluation.
Fouady Goulam, ancien commissaire général au Plan, précise que cette ultime épreuve permettra d’identifier les trois meilleurs profils qui seront ensuite soumis au président de la République, chargé de désigner le futur directeur général. Cette nomination se fera sur recommandation de la commission d’évaluation. Selon Fouady Goulam, cette démarche constitue « une première dans le pays». Elle illustre, d’après lui «la volonté du gouvernement de trouver une solution durable à la crise énergétique et d’assurer un processus de recrutement fondé sur des critères objectifs».
Transparence
Il souligne que l’examen des dossiers a été réalisé «de manière anonyme, chaque candidature étant identifiée par un numéro afin de garantir l’impartialité des évaluateurs». La recherche d’une pleine souveraineté énergétique s’inscrirait dans les ambitions du Plan Comores émergent 2030. C’est dans cette perspective que le gouvernement a choisi d’ouvrir le recrutement du directeur général de la Sonelec à un appel à candidatures lancé début novembre, à l’en croire. Le futur directeur général de la Sonelec aura la responsabilité de définir et «mettre en œuvre la stratégie de l’entreprise en tenant compte des orientations du gouvernement».
Il devra établir un plan d’affaires et un budget annuel, piloter la gestion financière en accord avec le plan de développement de la société et anticiper les besoins énergétiques du pays. Son action devra permettre de structurer l’organisation interne et d’optimiser la production et la distribution de l’électricité, tout en intégrant les perspectives offertes par les énergies renouvelables.
Le recrutement était ouvert aux candidats de nationalité comorienne, y compris les binationaux, titulaires d’un diplôme universitaire d’au moins bac+5 dans des disciplines telles que l’ingénierie, la finance, l’économie, le droit ou les sciences appliquées.
