Le parquet de la République a ouvert une information judiciaire après le cambriolage de matériels informatiques (deux ordinateurs et des clés Usb) à la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) dans la nuit du mercredi à jeudi. Ce jour-là, les employés, après le travail, ont remis la clef au chef de la sécurité comme ils le font habituellement avant de partir chez eux. Le lendemain, un des agents, venu au boulot un peu plus tôt que ses collègues récupèrent les clefs des mains de la femme de ménage. Il a commencé à vaquer à ses occupations sans prêter la moindre attention autour de lui. Arrivés dans leurs lieux de travail, des agents ont constaté la disparition des ordinateurs.
Les conclusions de l’enquête
La porte n’aurait subi aucun dégât. Tout de suite, après quelques recherches internes, ils ont décidé d’avertir les chefs. Sans perdre de temps, ces derniers ont porté plainte. «Nous avons ouvert une information judiciaire. Le juge a débuté les enquêtes. Son travail consiste à situer les responsabilités», a indiqué le substitut du procureur de la République, Abdou Ismaël, dans un entretien accordé samedi à Al-watwan, précisant qu’il reviendra à ce juge de boucler ses investigations avant de passer à une autre étape de la procédure. «A la fin, il rédige ce qu’on appelle une ordonnance qui, par la suite, sera transmise au parquet de la République. Ce dernier fait son réquisitoire. C’est-à-dire, il émet son avis. Si on décèle des zones d’ombre, on demande un complément d’enquête. Si tout va bien le dossier est envoyé au tribunal correctionnelle pour un jugement», a poursuivi le substitut du procureur de la République.
Et le parquet a dépêché sur place les gendarmes. Selon les informations que nous avons obtenues auprès du substitut du procureur de la République, l’un des ordinateurs était celui qui était utilisé dans les travaux liés aux cartes de recharges. Un responsable laisse entendre que les équipements disparus servaient comme des ordinateurs de secours pour les caissiers. Une information à prendre avec des pincettes en attendant les conclusions de l’enquête. Lors de ses enquêtes préliminaires, la gendarmerie avait procédé à des auditions de certains employés. Parmi eux, l’agent de sécurité, qui était en poste ce soir-là, la femme de ménage, l’agent ayant assuré la permanence jusqu’à 21h la personne qui garde la clef, en enfin un agent dont la clef de son bureau donnait accès à la salle où se trouvaient les machines. Tous ses «suspects», une fois le délai de la garde à vue dépassé, ont été relâchés. Le juge d’instruction a pris le relais mais n’a pas ordonné leur placement sous mandat de dépôt. Il a toutefois admis que cette procédure pourrait s’annoncer un peu plus longue.