Quatre ingénieurs de la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) vont, à partir du lundi 15 juillet à l’île Maurice, bénéficier d’un stage de formation sur le fuel lourd. Ils vont séjourner pendant quatre mois à la centrale Electricity Board de Maurice (Ceb). Ces agents s’engagent, à travers un protocole d’accord, à reprendre leurs fonctions respectives dès la fin de cette formation pour répondre aux besoins de la société nationale de productionde l’électricité pendant cinq ans au moins après cette formation.
Il s’agit d’une assistance technique née via la commission de l’océan indien (Coi) pour une collaboration avec la société mauricienne dans la mesure où le pays est sur le point de se doter d’une centrale à fuel lourd, selon le directeur général de la Sonelec, Abdou Saïd Mdahoma. « Heureusement, la Ceb de Maurice a accepté d’accueillir ces quatre agents pour un entretien meilleur de notre nouvelle centrale pour le pays. Bien que le contrat exige l’intervention des ingénieurs indiens dans ladite centrale, nos agents doivent avoir les capacités et compétences requises pour assurer ces nouvelles missions », a-t-il fait savoir devant ces quatre agents bénéficiaires.

Abdou Saïd Mdahoma a ensuite indiqué que ses agents vont profiter de cette occasion pour faire un recyclage sur les techniques de révisions des groupes thermiques installés dans les centrales de Vwadju et d’Itsambuni. « Nous aurons certes une centrale à fuel lourd et des centrales solaires, mais nous aurons besoin de nos actuelles centrales de gasoil pour épauler la nouvelle. Donc, il est nécessaire de recycler nos agents. Les quatre mois seront suffisants pour une formation pour le fuel lourd et les révisions des groupes », a-t-il insisté. A l’entendre, le directeur administratif et financier de l’ex-Mamwe va accompagner ces agents pour renforcer les différents accords signés entre les deux sociétés d’électricité pour que cette coopération de partage de compétences soit continue dans l’Océan indien. « Notre Daf aura le temps de procéder à la signature du protocole d’accord avec la centrale Electricity Board de Maurice. Pour le coût financier, les deux sociétés partageaient les charges. Cette coopération date de novembre 2018. Mais, il a fallu du temps pour lancer cette formation », a rappelé le patron de la Sonelec.

Durée suffisante

Radjabou Saadi, chef mécanicien à la centrale de Vwadju et bénéficiaire de ladite formation, a espéré, quelques heures avant son départ, que lui et ses coéquipiers seront à la hauteur des résultats attendus pour le séjour à Maurice. « Une période de quatre mois est suffisante pour acquérir de compétences permettant de relever les défis de la Sonelec. Après cette formation, nous allons à notre tour former nos collègues car dans une centrale électrique, c’est un travail d’équipe », a-t-il précisé devant des journalistes.