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Sonelec-Sch I Des relations quotidiennes émaillées de reproches réciproques

Sonelec-Sch I Des relations quotidiennes émaillées de reproches réciproques

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Bien que l’une se fasse houspiller par l’autre et réciproquement, leurs argumentaires respectifs sont loin de justifier les coupures d’ électricité prolongées. Ironie du sort, la société nationale de l’électricité paierait les commandes tous les cinq jours alors que la société nationale des hydrocarbures livrerait quotidiennement le gasoil.

 

70% des recettes de la Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) sont consacrées à l’achat du gasoil destiné à faire tourner les groupes électrogènes de ses différentes centrales. Aujourd’hui, la société se place à la première place des gros clients de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch), en se procurant moyennement 65 mille à 70 mille litres de gasoil par jour à Ngazidja. En fin de semaine, la Sch remplit habituellement les centrales électriques jusqu’à 140 mille litres de carburant. Pourtant, il arrive que ces deux sociétés d’Etat déblatèrent réciproquement contre leurs services respectifs en cas d’un black-out ou de délestage prolongé au sein de la capitale fédérale.

Constituer son stock de sécurité

A l’exemple de la matinée du samedi dernier où la Sonelec ne pouvait pas faire tourner ses centrales plus de quatre heures durant. Interrogés sur l’arrêt des groupes, plusieurs responsables de cette société fustigent un retard de livraison du gasoil. “C’est un problème de livraison de carburant. La Sch travaille beaucoup plus avec les stations-services pour qu’il n’y ait plus de rupture de stock pendant le week-end. Certes, elle a des camions neufs, mais on ressent ce phénomène”, vitupère le directeur général adjoint, dans la matinée du samedi.

Et quel serait l’idéal ?

De son côté, la Société comorienne des hydrocarbures pointe du doigt l’incapacité supposée de l’établissement public de l’électricité à constituer son stock de sécurité. Le directeur de distribution de la Sch parle plutôt d’impayés et d’un problème de gestion de stock. “Leurs factures s’entassent. Nous avons récemment renouvelé notre parking. Leurs centrales fonctionnent à partir du stock de gasoil livré le même jour. Ce qui n’est pas du tout normal. Comment justifie-t-on une coupure électrique prolongée en début de journée par un retard de livraison”, fait - il remarquer.


Bien que l’une se fasse houspiller par l’autre et réciproquement, leurs argumentaires respectifs sont loin de justifier les coupures électriques prolongées. Ironie du sort, la Société nationale de l’électricité paierait les commandes tous les cinq jours alors que la société nationale des hydrocarbures livrerait quotidiennement le gasoil. Interrogée sur la capacité de stockage de sécurité, une source proche de la direction générale de la Sonelec fait savoir qu’un projet de construction d’une citerne de 500 mille litres est en cours de construction au sein de la centrale électrique de Vwadju. “Nous avons actuellement une capacité de stockage de trois à cinq jours au niveau de la centrale de Vwadju. C’est vrai que l’idéal serait de nous ravitailler d’un stock de quatre à cinq jours”, reste-t-elle convaincue. Et comment concrétiser l’idéal ?

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