Soniya Youssouf, 22 ans, est une recrue de la gendarmerie nationale. Cela fait bien un an qu’elle porte l’uniforme militaire. Aussitôt recrutée, elle intègre la fanfare nationale, cette unité qui joue la musique militaire à l’occasion des grands évènements nationaux. Elle occupe le poste de secrétaire générale de cette composante récemment renouvelée. «Elle est l’une des plus dynamiques, dévouées, et engagées dans ce qu’elle fait parmi les nouvelles recrues», a témoigné un de ses frères d’armes, qui affirme que «Soniya sait très bien se faire respecter».Son enrôlement au corps de la gendarmerie n’a été qu’un pur hasard, selon la jeune dame. «Je ne m’étais jamais imaginée porter un jour cette tenue et appartenir à cette grande famille», avoue-t-elle avant d’ajouter : «je n’ai jamais pensé faire ce métier. Mais quand on m’a expliqué ce que je devais faire et fait part des avantages que j’aurais en intégrant cette section de la gendarmerie nationale, j’ai accepté d’emblée».
Soniya rêvait plutôt faire des études de tourisme, après son baccalauréat de la série G, obtenu en 2021. Mais bien qu’elle n’ait pas pu réaliser son «rêve d’enfance», la jeune femme jure qu’elle ne le regrette pas. C’est ainsi qu’elle donne le meilleur d’elle-même pour se démarquer des autres. «La bonne manière de s’engager dans un challenge, c’est de le faire avec son cœur et son âme. Ce n’est pas un travail qu’on peut faire à moitié». Elle indiquera que son engouement pour le travail vient du fait qu’elle se sente bien intégrée. «Chose que je ne pensais pas dire au vu de mes aspirations et comment le milieu m’a été décrit», a laissé entendre la benjamine de l’unité de la fanfare nationale.Contrairement aux autres unités de la gendarmerie nationale, il n’y a pas de grades au sein de la section de la fanfare nationale. Mais ils estiment que ce qui les différencie, c’est la capacité à manier tous leurs instruments musicaux.
Une benjamine très passionnée
«Ici, chacun a son instrument musical. On est reparti selon nos capacités à manier nos outils de travail car pour une bonne composition, il faut qu’ils soient tous réunis. Je joue, par exemple, le saxophone Soprano. Il y en a qui joue de la clarinette, ceux qui se servent du saxophone alto ou encore celle de toutes normes, la trompette, le trombone, basse, contrebasse, tambour, grosse caisse. C’est le tout qui fait la beauté de nos compositions», a-t-elle souligné. La native de Ntsinimwashongo ne manquera pas de souligner que, comme le début de toute chose, intégrer cette unité de la gendarmerie n’a pas été chose facile. L’adjoint chef de l’unité n’a pas manqué de louer «les progrès que réalise la nouvelle recrue». Et de témoigner qu’au début, «maîtriser son outil de service lui a pris du temps. Mais actuellement, elle la manie tout facilement, et peut jouer n’importe quelle composition». Fière des éloges faits à son endroit, Soniya a déclaré que «c’est loin d’être mon corps de métier de rêve, mais je compte donner le meilleur de moi-même pour y faire carrière».