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Sous-région de Bambao-la-mtsanga I Plusieurs disparus dans un naufrage de kwasa à l’est de Ndzuani

Sous-région de Bambao-la-mtsanga I Plusieurs disparus dans un naufrage de kwasa à l’est de Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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Des naufrages de kwassas entre Ndzuani et Mayotte, il s’en est produit plusieurs depuis le début de l’année, mais apparemment personne dans l’île n’est en mesure d’en préciser le nombre exact, ni les dommages humains occasionnés. Le 31 août dernier, le gouverneur de l’île, Anissi Chamsidine, a posé la première pierre d’un monument, dans la localité de Shaweni (Nyumakele), dédié aux victimes de la traversée vers Mayotte, dans lequel les Comoriens se retrouveront chaque année pour commémorer leur disparition.

 

Un énième naufrage de kwassa a eu lieu le mardi 25 octobre à Ndzuani, au large de la sous-région de Bambao-la-mtsanga, à l’est de l’île. L’embarcation avait à bord seize passagers, en plus des deux guides, mais seulement trois corps ont été retrouvés et transférés à l’hôpital de Bambao, un autre reconnu comme étant de shandra y a été inhumé, selon le récit des événements communiqué à nos confrères de l’Ortc-Anjouan par le maire de la commune de Bambao-la-mtsanga. Il s’agit des cadavres de deux femmes et d’un enfant avec un cathéter au bras, signe qu’il était malade. Un médecin de l’hôpital de Bambao, interrogé par le même média, a fait savoir que seulement l’une des deux femmes avait pu être identifiée par un proche, originaire de Domoni.

Un monument dédié aux victimes des naufrages

Il semble que cette vedette soit partie de Hajoho, et que, quelques centaines de mètres au large, l’un des moteurs hors-bords a subi une panne. Quelqu’un à bord aurait alors suggéré aux pilotes de retourner sur le rivage pour le réparer, mais ces derniers auraient refusé, persuadés qu’ils pouvaient le faire sur place. Il ne fallut pas alors longtemps avant qu’une vague renverse la barque. La scène du naufrage aurait été suivie par des habitants depuis le rivage, et c’est ce qui leur aurait permis de lancer des vedettes en mer pour aller au secours des naufragés, mais seulement trois corps ont été retrouvés, comme indiqué plus haut.


Des naufrages de kwassas entre Ndzuani et Mayotte, il s’en est produit plusieurs depuis le début de l’année, mais apparemment personne dans l’île n’est en mesure d’en préciser le nombre exact, ni les dommages humains occasionnés. Le 31 août dernier, le gouverneur de l’île, Anissi Chamsidine, a posé la première pierre d’un monument, dans la localité de Shaweni (Nyumakele), dédié aux victimes de la traversée vers Mayotte, dans lequel les comoriens se retrouveront chaque année pour commémorer leur disparition.


Ce jour-là, le chef de l’exécutif de l’île de Ndzuani avait appelé «tout le monde à nous rejoindre pour dresser la liste de tous ceux qui ont perdu la vie dans ces traversées». Il avait ensuite déclaré : «Ils meurent tous les jours, et nous ne versons aucune larme. Sommes-nous aveugles, sommes-nous sourds, nos âmes sont-elles mortes, nous a-t-on fermé nos bouches, nous a-t-on ligotés les pieds et les mains ? Ceux qui meurent dans cette mer tous les jours sont des comoriens musulmans, est-ce qu’ils ne méritent pas que l’on prie pour eux, comme cela est fait pour tout musulman ?».

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