Financée par l’ambassade des États-Unis, l’Association des femmes adeptes du développement durable (Afdd) vise à former 300 personnes vivant principalement de l’agriculture. Les bénéficiaires sont répartis entre 150 à Ngazidja, 50 à Mwali et 100 à Ndzuani.La formation a débuté vendredi dernier à Mvuni, puis s’est poursuivie dimanche à Dibwani. Elle s’adresse à des hommes et des femmes, en majorité des jeunes, qui tirent leur subsistance de l’agriculture. Sur une durée de trois mois, les participants suivront des sessions théoriques et pratiques.Nouria Ali Moegne, administratrice de l’Afdd, se dit satisfaite de l’engagement des participants, tout en soulignant une difficulté liée à la langue. «Les supports de formation sont en français, alors que la majorité des participants ne maîtrisent pas cette langue. Cela complique un peu la compréhensio», a-t-elle expliqué, tout en saluant le professionnalisme du formateur.

Le formateur, Laithi Abdou Salami, privilégie une méthode participative fondée sur l’échange autour des pratiques agricoles quotidiennes. Selon lui,
«cette formation peut orienter les bénéficiaires vers des techniques modernes, leur permettant de générer des revenus, de dépasser l’agriculture de subsistance et de créer de la richesse». Pour Youssouf Mada, un participant, ce programme est une opportunité : «Nous pratiquons une agriculture héritée de nos aïeux et ignorons les méthodes modernes. Ainsi, nous ne gagnons que de quoi vivre au jour le jour : de quoi nous nourrir, payer quelques factures ou les frais de scolarité des enfants, entre autres», estime-t-il.