Dans le cadre de son engagement pour «une société inclusive et durable», l’opérateur de télécommunications Yas, en collaboration avec ses partenaires (Anpi, Uccia et Kom’link), sous l’égide des ministères de l’Economie et de l’Education nationale, a officiellement lancé, hier mardi, «Sarumaya : Femmes connectées, créatrices d’avenir», un programme ambitieux destiné à soutenir l’autonomisation à travers l’entreprenariat des femmes aux Comores.
Conçu et piloté par Yas, «ce programme reflète pleinement la vision et les priorités en matière de responsabilité sociétale des entreprises du groupe Axian», à en croire les promoteurs. L’objectif pour le directeur général de Yas, Christophe Olivier, est clair : « donner aux femmes les outils nécessaires pour concrétiser leurs ambitions entrepreneuriales, tout en stimulant l’économie locale et en utilisant les bénéfices du digital ».
Sarumaya repose sur trois piliers fondamentaux et la coordination est assurée par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi). Le premier pilier est le module de formation spécifique adapté pour faciliter l’accès à l’entrepreneuriat féminin dans le monde digital. Le second pilier consiste à ce que ces formations soient dispensées par l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat pour développer des compétences pratiques.
30 femmes bénéficiaires
Et le troisième pilier est le mentorat personnalisé. Piloté par Kom’link, il offre «un accompagnement sur mesure et renforce les réseaux professionnels des participants».
A travers ce programme, trente jeunes femmes ont été sélectionnées et bénéficieront de ce projet d’envergure. Pour le directeur général de Yas, il s’agit de la première promotion mais «l’objectif est d’atteindre quatre à cinq promotions car l’ambition est de voir à l’avenir, une cinquantaine voire une centaine de femmes se lancer dans l’entreprenariat, et surtout réussir».
Le secrétaire général du ministère de l’Economie, qui représentait le ministre à cette cérémonie, a expliqué que ce programme est avant tout un appel à l’action. S’adressant aux femmes bénéficiaires, Dhoihirdine Ahamada Bacar leur a fait comprendre qu’elles ont toutes les capacités pour réussir et que ce programme est là pour leur offrir les ressources nécessaires pour faire de leurs idées une réalité. «Soyez ambitieuses, soyez audacieuses et surtout, croyez en vos potentiels», a-t-il avancé. Et de souligner que le gouvernement continuera de soutenir toutes les initiatives qui favorisent l’inclusion économique et l’égalité des chances. «Il est temps pour nous de vous offrir les moyens pour réaliser vos rêves», a ajouté le secrétaire général.
Le directeur régional de la Ccia Ngazidja, Hamidou Mhoma, qui représentait le président de l’Uccia, a expliqué que l’entreprenariat féminin représente «un levier de développement économique essentiel». A l’en croire, les femmes entrepreneures se heurtent souvent à de nombreux obstacles, qu’ils soient d’ordre social, culturel ou économique. «Il est donc de notre responsabilité collective de mettre en place des mécanismes d’accompagnement adaptés à leurs besoins spécifiques, en favorisant leur accès à la formation, à l’information et aux réseaux professionnels», a-t-il indiqué.
De son côté, la directrice générale de l’Anpi, Nadjati Soidiki, a souligné que ce projet s’adresse à des femmes de tous les horizons, qu’elles soient déjà entrepreneures ou en phase de lancement de leur activité. «C’est une plateforme ouverte à toutes celles qui souhaitent prendre leur destin en main, qui osent innover et veulent transformer leurs idées en projets concrets», a-t-elle dit.