Le directeur général de la Sch, Mgomri Oumara, a reçu samedi 17 octobre à la salle de conférence, les chefs des stations-services de Ngazidja pour des échanges qui auront lieu désormais tous les six mois. Presque deux heures de temps au cours desquelles les deux parties ont abordé la question de la ruée vers les stations-services, le frelatage supposé du carburant et la régularisation des arrières fiscales. Le patron de la société d’Etat souligne, dans un premier temps, la livraison régulière du carburant dans les stations-services et la disponibilité des produits hydrocarbures, plus particulièrement le pétrole-lampant.
Selon lui, ses agents ne cessent tous les jours de ravitailler en grande quantité les stations-services avec une capacité importante estimée à 95 mille litres en une journée afin d’éviter les files de jerricans avant l’arrivée de la nouvelle cargaison. “Les autorités ont dernièrement saisi la direction de la Sch sur le débordement des bidons. D’ailleurs, nous avons distribué, mardi dernier, 105 mille litres auprès de vos stations, en vain. C’est à vous de nous proposer cette fois-ci des solutions face à ce phénomène”, demande-t-il aux chefs des stations-services. A l’entendre, le bateau quitte le port de Moroni vers Ndzuani après que les citernes de la boite soient pleinement remplies.
Mgomri Oumara regrette également le frelatage présumé des produits pétroliers qui se fait au niveau des stations-services alors que l’on continue à indexer la Sch.
La distribution traine
“Nous commandons des produits de bonne qualité. Par illustration, nous lançons une commande de pétrole Jet au lieu du pétrole-lampant. Nos commandes sont toujours acheminées avec des certificats attestant la bonne qualité”, assure-t-il. Pour la régularisation des stations-services auprès de l’administration fiscale, le Dg fait savoir que ce rappel fait suite à une réunion avec l’argentier de l’Etat.
Tour à tour, les patrons des stations-services mettent cependant en exergue les retards constatés dans la livraison des produits hydrocarbures surtout au niveau des régions éloignées de la capitale fédérale. “C’est ce qui fait que notre clientèle se présente massivement. Le traitement de la clientèle présente deux poids et deux mesures alors que la clientèle d’un tel service peut migrer vers Moroni faute de pétrole. Un autre point à soulever, c’est le cas des quantités commandées qui sont parfois différentes des quantités livrées”, s’indignent certains chefs des stations avec des preuves à l’appui. A les en croire, “la livraison régulière des commandes à permettra d’éviter les foules devant les stations-services”.
Le directeur de la distribution, Abdou Mhadji, justifie ces retards de livraison par le nombre limité de camions citernes alors que la société d’Etat connait une hausse de la clientèle. “Nous avons déjà lancé les procédures d’achat des camions-citernes. Pour le samedi par exemple, nous sommes dans l’obligation de livrer une quantité suffisante pour deux jours. Il y a également la question de la capacité de stockage limitée au sein des stations-services bien que deux mille litres correspondent à 100 jerricans”, s’explique-t-il.