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Stratégie nationale industrielle I Quatre jours pour procéder à sa mise à jour

Stratégie nationale industrielle I Quatre jours pour procéder à sa mise à jour

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Dans sa seconde phase, le projet consistera à effectuer des visites sur le terrain dans les îles, à la rencontre des acteurs qui ont essayé d’industrialiser et de faire des activités de transformation.

 

Un atelier qui a pour objectif d’actualiser et de mettre à jour la stratégie nationale industrielle a débuté le lundi 1er juillet dernier à l’hôtel Retaj à Moroni. Les séances de travaux qui dureront quatre jours consistent à procéder à la mise à jour de la stratégie nationale d’industrialisation basée sur la transformation des produits locaux.
Le principal résultat attendu est de disposer d’une stratégie nationale d’industrialisation, procéder à une mise à jour existante qui n’a pas été malheureusement mise en œuvre que dans certains secteurs à travers quelques projets. L’objectif est d’avoir un tissu industriel compétitif qui permet à l’Union des Comores de tirer son épingle du jeu dans le commerce régional, dans le commerce intra africain à travers la zone continentale de libre-échange (Zlecaf) mais également dans le commerce multilatéral.
C’est dans ce cadre que la Banque africaine de développement (Bad) a accordé un appui technique à l’Union des Comores pour lui permettre de mieux participer au commerce régional mais aussi pour mieux faire face aux crises causées par la pandémie de la covid-19 à travers ce projet de renforcement des capacités de résilience post pandémique et participation à la zone continentale de libre-échange en développant les petites et moyennes entreprises (Pme).

Ni compétitif, ni dense

«Et pour développer ces Pme et participer au commerce régional, il faut un tissu fort et compétitif. Nous ne cesserons jamais de le dire, l’Union des Comores bénéficie de nombreux accords commerciaux préférentiels ainsi que de nombreux accords régionaux sans oublier la Zlecaf», a rappelé le consultant de la Bad, Dr Aliou Niang.
Celui-ci s’est montré chagrinant de constater que ces accords ne sont pas valorisés dans la mesure où l’Union des Comores n’exporte pas assez et le tissu industriel n’est ni compétitif ni dense. «Raison pour laquelle nous sommes dans cette dynamique pour voir comment industrialiser le pays, comment permettre au pays de pouvoir exporter et d’avoir un tissu industriel fort et compétitif», a-t-il dit.


Le secrétaire général du ministère de l’Economie, Saïd Abdou Salim, a quant à lui reconnu que le projet n’a pas été mis en œuvre et n’est pas suffisamment approprié par les parties prenantes. Et pour améliorer sa mise en œuvre, il a expliqué que la seconde phase du projet consistera à effectuer des visites sur le terrain dans les îles. «Nous allons rencontrer des acteurs qui ont essayé d’industrialiser et de faire des activités de transformation afin de savoir ce qu’ils sont en train de faire et ce qu’ils ont fait réellement, pourquoi ont-ils échoué et quelles sont les difficultés rencontrées et ainsi partager avec eux sur les opportunités des marchés et débouchés extérieurs», a avancé Saïd Abdou Salim.

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