Un studio de formation et de production d’émissions audiovisuelles, flambant neuf, est hébergé dans les locaux du Caed (Centre d’alphabétisation et d’enseignement à distance), implanté lui-même à l’intérieur de l’institut universitaire des technologies (Iut), à quelque pas de l’Ecole française Henry Matisse. Nous y sommes accueillis par Saadi Ali Hamadi, directeur du Caed. Après quelques échanges dans son bureau, attenant des salles de formation, sur l’objectif de notre visite, le responsable du centre nous conduit vers le studio en question.
La réalisation des projets audiovisuels de qualité
Ce sont deux grandes salles entièrement rénovées. Un plateau de télévision professionnel, doté d’équipements essentiels permettant de réaliser des projets audiovisuels de qualité. Le fond du plateau est habillé d’un cylorama blanc qui permet aux utilisateurs d’ajouter toutes sortes d’arrière-plans pour les productions audiovisuelles. La salle est également équipée de trois caméras à 360 degrés de marque Imou, ainsi qu’une console de lumière. L’autre pièce, qui fait face au studio, sert de salle de régie et de montage.
Elle aussi est équipée d’ordinateurs et d’enregistreurs. « Ces ordinateurs dotés du meilleur logiciel de montage permettent aux utilisateurs de travailler en toute autonomie. Il y a également des enregistreurs mis à leurs dispositions au cas où ils ont besoin d’une prise de son », indique Ismaila Ishaka, ingénieur, formateur et administrateur de l’enseignement en ligne du centre, rencontré sur place. Malgré ce matériel moderne, et le plateau professionnel, ce studio pédagogique est peu fréquenté.
Ni les journalistes professionnels, ni les artistes ne le fréquentent encore. Pourtant, lors de son ouverture, Mohamed Boudouri, le président du Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) de l’époque, avait annoncé que ces derniers pourraient s’en servir pour l’enregistrement de leurs albums et pour le tournage de leurs clips.
A en croire Saadi Ali Hamadi, c’est à partir de 2024 que le centre entrera réellement en fonction, avec des formations gratuites qui seront dispensées aux journalistes, aux techniciens des radios et télévisions ainsi qu’aux jeunes reporters de l’audiovisuel.
Dans ce domaine, le patron du Caed assure qu’il collabore avec le bureau du Cfpjc (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes comoriens). « Nous n’accueillerons que les membres affiliés à des organisations professionnelles des journalistes, et qui viendront sur demande du Cfpjc », précise-t-il.
D’après Ismaila Ishaka, les formations que le centre devrait dispenser sont d’ores et déjà identifiées. Une plate-forme qui permet au demandeur d’identifier celle dont il a besoin et de pouvoir en même temps s’inscrire serait en cours de finition.
« Au niveau technique nous sommes prêts à accueillir les gens, que ça soit dans le domaine de la formation ou dans le domaine de la production des émissions audiovisuelles », a-t-il rassuré. Mais en attendant, le Caed poursuit sa mission : celle de collaborer avec les radios communautaires, pour la formation et la production de contenus liés à l’éducation. Le centre a dernièrement reçu une équipe de Djamaan radio de Kwambani la Washili, qui était en formation.