logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Submersion des zones littorales I «Renforcement des alertes face aux risques de submersion littorale»

Submersion des zones littorales I «Renforcement des alertes face aux risques de submersion littorale»

Société | -   Nakib Issa

image article une
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) entend renforcer ses moyens de communication pour mieux alerter la population en cas de phénomène naturel. Un changement concernant la mise à jour des alertes devrait être bientôt mis en place.

 

La semaine dernière, une marée haute a frappé les régions d’Ikoni et de Mbachile, provoquant des dégâts matériels. Malheureusement, les habitants n’ont reçu aucun message d’alerte, ce qui les a empêchés de prendre les mesures nécessaires pour se protéger, contrairement à Mayotte où les zones à risque avaient été annoncées à l’avance. «La montée de ces eaux est due à un phénomène appelé marée d’équinoxe.

Ce phénomène se produit deux fois par an, autour du 20 mars et du 3 septembre. Toutefois, ces dates peuvent varier, comme l’ont montré les études scientifiques. La dernière fois, par exemple, la marée est survenue bien avant le 3 septembre », a expliqué Abdoul-Oikil Said Ridhoine, prévisionniste à l’Anacm.

La dernière marée haute à Ikoni

Il a précisé que ce phénomène se produit à un moment particulier. « Il se manifeste lorsque le soleil s’aligne avec la terre au niveau de l’équateur, accompagné de la lune, provoquant ainsi une élévation des eaux. La montée des marées dans certaines zones dépend de leur altitude et de leur disposition géographique », a-t-il ajouté. Selon lui, les localités situées en basse altitude seront plus fréquemment affectées par ce type de phénomène. «Les zones situées en haute altitude ne risquent pas d’être submergées, car l’eau ne peut pas y monter», a souligné le prévisionniste.

Par ailleurs, Abdoul-Oikil Said Ridhoine a rappelé que l’alerte concernant la dernière marée haute à Ikoni n’avait été mentionnée que dans le bulletin météorologique et n’avait pas fait l’objet d’une large diffusion. «Nous voulons que les informations soient communiquées à temps pour alerter la population en cas de phénomène naturel. Actuellement, nos communications se font par email : toute personne souhaitant recevoir notre bulletin est ajoutée à notre liste de diffusion.

Ainsi, chacun peut accéder aux informations météorologiques », a-t-il conclu. L’agence prévoit de diversifier ses moyens de communication, notamment via les réseaux sociaux, afin de mieux informer la population, en particulier celle des régions régulièrement touchées par ces catastrophes.

Commentaires