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Suite de l’incendie au marché de volo-volo I Les vendeurs sont-ils livrés à eux-mêmes ?

Suite de l’incendie au marché de volo-volo I Les vendeurs sont-ils livrés à eux-mêmes ?

Société | -

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Le ministère de l’Intérieur a sollicité la mairie pour supporter une partie des charges liées aux pertes causées par l’incendie pour permettre aux vendeurs de reprendre paisiblement leurs activités. La mairie de son côté, ne se montre pas prête “de payer des charges non déclarées”, selon le deuxième adjoint du maire, Jean Moné.

 

Les vendeurs du marché de Volo Volo attendent toujours un petit geste de la part des autorités suite à l’incendie qui a ravagé, dans la nuit du vendredi au samedi matin, leurs biens. Hier mardi, les sinistrés ont repris leur train de vie car selon eux, “nous ne pouvons pas rester les bras croisés en attendant des gens qui ne lèveront pas leur petit doigt pour nous. Nous avons fait des prêts et nous devons à tout prix les rembourser. Donc, nous avons décidé de venir travailler.

 

Nous payons chaque jour deux cent francs et nous avions même engagé auparavant des gardiens pour surveiller nos marchandises mais les responsables ne l’ont pas vu du bon œil et ont décidé de les dégager”, selon Soudjay Abdillah. Ce commerçant fait savoir que depuis, “il ne se passe pas un seul jour sans qu’on subisse un vol et ce n’est pas seulement nous les vendeurs de vêtements”.


A la mairie de Moroni où nous avons contacté les responsables pour savoir leurs intentions quant à la possibilité de venir en aide à ces commerçants, le deuxième adjoint du maire, Jean Moné, a signifié que l’estimation des pertes avancées sont non-déclarées et incompréhensibles.

Venir en aide à ces commerçants

“Il faut d’abord savoir que nous avons été les premiers à entrer en contact avec ces vendeurs lorsque s’est produit.En tant que deuxième adjoint du maire, je me suis même déplacé là-bas pour prendre de leurs nouvelles. Nous nous sommes convenus de nous rencontrer lundi à la mairie mais aucun d’eux ne s’est présenté”, a-t-il informé.

 

Jean Mone a voulu éteindre la rumeur selon laquelle une délégation de commerçants s’est rendue à la mairie mais n’a pas été reçue. Le maire, Hassan Mohamed Halidi, a, lui aussi, balayé d’un revers “cette rumeur infondée”, selon ses termes. “C’est totalement faux, aucun commerçant n’est venu à la mairie”, devait-il dire. Le deuxième adjoint a fait savoir que la mairie a été sollicitée par le ministère de l’Intérieur pour un éventuel partage des coûts permettant de venir en aide à ces vendeurs.


“Nous ne pouvons pas accepter de payer des charges non déclarées. Je signale que les commerçants ont estimé les pertes à vingt millions, c’est incompréhensible. Nous avons déjà été clairs avant même cet incendie que nous n’accepterons pas de marcher avec des gens qui fuient les taxes et les impôts.

 

La mairie a mis à leur disposition des bancs que chaque personne doit payer 4.800 francs chaque mois et il y a même certains qui se mettent à deux pour partager les charges, ils ont l’électricité donc je pense que nous avons beaucoup fait pour eux”. Jean Moné a déclaré que ce qu’il reste à faire c’est d’augmenter le niveau de sécurité pour éviter un autre incendie à l’avenir.

Mhoudine Yahya

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