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Supposé cas de Covid-19 confirmé à Mayotte I Souef Mohamed El-Amine déplore «l’inélégance» des autorités françaises

Supposé cas de Covid-19 confirmé à Mayotte I Souef Mohamed El-Amine déplore «l’inélégance» des autorités françaises

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En continuant à déplorer cette manière dont l’information est parvenue au ministère des Affaires étrangères, le patron de la diplomatie comorienne a fait savoir que «peut-être, il y a eu manquement, je ne sais pas, je ne vais accuser personne. Peut-être ce manquement a eu lieu au niveau de l’administration comorienne».

 

Après les déclarations du préfet de Mayotte faisant état d’un des français acheminés de Moroni a été testé positif au Covid-19, le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, a tenu une conférence de presse, hier pour mettre au point «certaines anomalies». Devant la presse, le ministre a déploré «l’inélégance», sur la manière dont les autorités françaises ont transmis cette information. «Il y a une convention qui lie les pays membres de la Coi. Sur cette convention, nous avons arrêté un canal à transmettre les informations. Ce canal n’a pas parlé de préfet qui fasse une déclaration ou d’une note verbale qui se promène sur les réseaux sociaux», a-t-il tonné.

En continuant à déplorer cette manière dont l’information est parvenue à son département, le patron de la diplomatie comorienne a fait savoir que «peut-être, il y a eu manquement, je ne sais pas, je ne vais accuser personne. Peut-être ce manquement a eu lieu au niveau de l’administration comorienne. En tout cas, la note était censée destinée uniquement aux affaires étrangères. Voila et cela n’a pas été le cas». Interrogé s’il envisage d’interpeller l’ambassadrice de France auprès de l’Union des Comores pour une éventuelle explication, Souef Mohamed El-Amine s’est référé d’une affaire «similaire» entre le ministre des affaires étrangères et l’ambassade de Chine sur des informations publiées sur le site de l’ambassade. «Je n’envisage pas de le faire. D’ailleurs, je ne vais pas l’accuser car elle travaille avec d’autres personnes».

Au sujet d’une supposée existence de cette maladie sur le territoire national, le ministre a soutenu qu’il ne va pas entrer dans ce débat car il n’est pas médecin et il ne sait pas non plus s’il est personnellement, «un porteur sain de la maladie ou pas».
En insistant sur la manière dont cette information lui a été parvenue, le patron de la diplomatie comorienne a fustigé «la façon dont cette information a été traitée». A son avis, cette information a été traitée d’une manière «déplacée». «Je suis diplomate, j’ai passé toute ma vie aux affaires étrangères et dans le monde de la diplomatie, ce n’est pas de cette façon que nous traitons l’information», a-t-il martelé.

Interrogé sur la manière dont le don de Jack Ma a été distribué sur l’ensemble du territoire à l’exception de Mayotte, le ministre a précisé que «nous pouvons partager le peu que nous avons avec nos frères de Mayotte, pour plusieurs raisons. C’est la solidarité comorienne qui doit se manifester quant il le faut et à chaque fois qu’il le faut».
Au sujet de l’annonce d’un cas confirmé de la maladie, sans aller sur quatre chemin, le ministre a déclaré que s’il «faut le faire, nous allons le faire et en ce moment, je demanderais aux médias de relayer l’information. Sensibiliser la population car jusqu’au jour d’aujourd’hui, il y a des gens qui continuent à faire la prière collective».
Par rapport au fonctionnement de l’administration en cette période de crise sanitaire, le ministre a rappelé que toute organisation a sa propre façon de travailler. «Aujourd’hui, nous fonctionnons avec 15% de nos effectifs. J’ai décidé au sein de mon administration d’épargner les autres».

MM

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