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Supposée reprise des reconduites à Mayotte : «Cela est faux»

Supposée reprise des reconduites à Mayotte : «Cela est faux»

Société | -   Sardou Moussa

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Le secrétaire général de Beit-Salam affirme que les discussions entre les autorités comoriennes et françaises au sujet de Mayotte se poursuivent, mais que de toute façon «celles-ci ne devront aboutir qu’à une seule issue : le retour de Mayotte dans son giron».

 

Le secrétaire général de la présidence de la République a tenu une conférence de presse le mercredi 17 mai à l’hôtel Al-amal de Mutsamudu. Dr Sounhadj Attoumanea tenu à s’exprimer sur divers sujets, allant du Covid19 à la nouvelle architecture constitutionnelle, en passant par les troubles sécuritaires constatés à Ndzuani ces derniers temps. Selon Sounhadj, la lente progression ainsi que la moindre virulence du Coronavirus dans le pays constituent sans doute le résultat de la politique d’anticipation du gouvernement, traduite par des mesures de prévention très tôt mises en place (fermeture des frontières, des mosquées, des écoles, réduction du nombre des passagers dans les moyens de transport routier, mise à la disposition d’une PCR etc.). Sur le volet économique, le Sg à la présidence a assuré qu’il y a bien une suite à la Conférence des partenaires au développement (Cpad), tenue en décembre dernier à Paris, en France. Selon lui, malgré la crise pandémique actuelle, 2/3 des engagements seront respectés, et les travaux de construction des infrastructures pourront démarrer bientôt. Parlant de sécurité, le patron de l’administration intérieure de la présidence a regretté «les actes terroristes tentés» ces derniers temps dans son île d’origine, Ndzuani.

«Notre pays n’a pas besoin de terrorisme, comme faire exploser des mines ou faire tomber des avions. Et ceux qui s’essaient à ce genre de choses doivent savoir que nous avons une armée assez expérimentée pour y faire face», a-t-il averti.
Faisant le lien avec ces actes, le docteur Sounhadj Attoumane a regretté l’attitude de «ceux qui se croient seuls habilités à diriger ce pays», et leur rappelé que la nouvelle constitution en vigueur, issue des assises nationales des 42 ans d’indépendance, «donne au président une possibilité de diriger le pays jusqu’à dix ans».
À la question d’un journaliste de savoir si la stratégie de lutte contre la pandémie n’est pas un échec, et si le gouvernement ne regrette pas sa décision de rapatrier des compatriotes susceptibles de nous apporter la maladie, le SG à la présidence a rappelé que «notre pays, et le président Azali en tête, a été félicité par l’Oms (Organisation mondiale de la santé), la Coi (Commission de l’Océan indien) et l’Ua (Union africaine) pour sa gestion de la pandémie.»


Il a également été interrogé sur la supposée reprise des reconduites de Mayotte, comme cela se murmure, et de la position de l’Etat comorien par rapport à l’utilisation de la chloroquine, dont l’essai clinique est désormais déconseillé par l’Oms. Il répondra, au sujet des reconduites à Ndzuani des Comoriens des îles indépendantes par les autorités de fait de Mayotte, que «cela est faux». Et de préciser que les discussions entre notre pays et la France au sujet de Mayotte se poursuivent, mais que de toute façon «celles-ci ne devront aboutir qu’à une seule issue : le retour de Mayotte dans son giron».
S’agissant de la chloroquine, le médecin Sounhadj a répondu : «Nous, Comoriens, avons utilisé la chloroquine pendant longtemps, et nous n’avons jamais eu de problème. Les populations ne réagissent pas de la même manière aux médicaments. Aujourd’hui chaque pays décide de son traitement car il n’en existe pas encore un contre le Covid19 qui est certifié. Nous allons donc continuer à l’utiliser jusqu’à ce qu’un médicament spécifique à cette maladie soit trouvé».

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