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Surveillance des eaux comoriennes I Les garde-côtes abritent une formation sur le pilotage de drones

Surveillance des eaux comoriennes I Les garde-côtes abritent une formation sur le pilotage de drones

Société | -   Abdou Moustoifa

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Après cette première séance, quatre participants s’envoleront aux Etats-Unis, pour une formation de formateurs afin de revenir constituer une équipe autonome. En plus du pilotage des engins, les bénéficiaires apprennent également leur maintenance.

 

Le Directeur de cabinet chargé de la Défense a effectué vendredi dernier une visite de courtoisie au siège des garde-côtes comoriens. L’occasion pour Youssoufa Mohamed Ali de rencontrer les militaires qui suivent depuis plus d’un mois une formation sur le pilotage des drones, remis gracieusement par les Etats-Unis, pour mieux sécuriser les frontières maritimes du pays. Au total, une dizaine de participants, dont deux femmes, bénéficient de l’expertise de deux formateurs américains dépêchés à Moroni par Washington afin de doter à l’unité des garde-côtes toutes les connaissances nécessaires pour l’usage de ces engins. Pour le moment, seuls trois drones sont rendus opérationnels.


La formation qui devrait prendre fin d’ici le 9 septembre, porte sur plusieurs modules, dont la maintenance, à en croire Choudjay Mohamed El-Amin, un des bénéficiaires. «Nous nous sommes penchés dans un premier temps sur le logiciel lui-même qui va nous permettre de contrôler le drone avant même son décollage. On nous a enseigné comment planifier une mission. Cette étape va avoir besoin d’une collaboration avec les aéroports des Comores, dont les données aideront à connaitre les zones dégagées», a-t-il expliqué. Choudjay Mohamed El-Amin a précisé que l’aéronef est capable de tenir pendant douze heures de temps et peut atteindre une altitude de 5000 pieds.

Pêche illégale, trafic etc….

«Grâce à son système qui transmet en temps réel les données, nous serons en mesure de déceler un problème qui surviendra en plein vol. Aussi, si par exemple le Gps tombe en panne, nous savons comment nous y prendre», a ajouté l’aspirant. Début juillet, l’ambassadrice des Etats-Unis, Claire Pierangelo, et le directeur de cabinet chargé de la Défense ont signé un protocole d’accord portant sur un programme d’assistance à la sécurité dans le but d’aider les Comores à améliorer leurs capacités de recherche et de sauvetage en mer et sur terre et à protéger les frontières contre la criminalité et les trafics. Cet accord comprenait également la livraison de drones, destinés à la lutte contre la pêche illégale dans les eaux souveraines comoriennes, selon le communiqué de la chancellerie.


Pendant sa visite de ce 30 août, Youssoufa Mohamed Ali, s’est réjoui du pas franchi par l’armée comorienne, notamment l’unité des garde-côtes, qui dispose de drones bien équipés et sophistiqués. «Nous avons des personnes capables de les piloter. En plus de la surveillance de notre zone maritime, ces équipements serviront à prévenir les troubles», a renchéri le directeur de cabinet, qui a pris l’engagement devant les formateurs de veiller au bon entretien des appareils.Selon le chef des garde-côtes, le colonel Azad Ahmada, une fois cette première phase d’apprentissage achevée, quatre participants vont partir aux Etats-Unis, pour devenir, par la suite, des formateurs aguerris de ces engins volants qui s’apprêtent à être déployés incessamment.


A ce propos, le 23 août, une délégation comprenant la responsable des affaires comoriennes au sein de l’ambassade américaine basée à Madagascar, Helaina Stein, a été reçue à l’Anrtic. Les discussions avaient porté sur l’attribution d’une fréquence aux garde-côtes, avant tout déploiement d’objets volants.A à en croire Nabsoiti Soulaimana, une des participantes à la formation en cours, il y aura deux équipes : une première qui se chargera du pilotage et l’autre de la maintenance.

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