La Direction générale de la Santé, à travers la Direction de la lutte contre la maladie (Dlm) et le service de surveillance épidémiologique vient de renforcer les acquis en matière de surveillance épidémiologique et de riposte, en traduisant le narratif en actions concrètes, selon le plan de développement sanitaire du secteur de la santé.
A cet effet, un atelier de formation de quatre jours du 19 au 22 juin est organisé au Retaj pour répondre aux priorités du pays, plaçant la thématique de sécurité sanitaire parmi les priorités des Comores, compte tenu des menaces liées à l’émergence et la réémergence de maladies à potentiel épidémique et les capacités de gestion des crises sanitaires existantes.
Détecter les cas suspects
L’expérience de la pandémie liée à la Covid-19 a montré qu’aucun pays dans le monde n’est préparé suffisamment pour faire face aux défis liés au changement climatique, à la mondialisation et la globalisation des échanges socio-économiques entre les pays. L’instrument juridique Rsi 2005 a même eu à montrer ses limites pendant cette période en interdisant les voyages et la circulation des biens et des personnes.
«En ce qui nous concerne, on prend tous les dispositifs qu’il faut afin d’améliorer et renforcer les capacités de la surveillance au niveau du pays. C’est-à-dire mettre les personnes qu’il faut et leur doter des moyens, équipements et matériels qu’il faut dans les structures qu’il faut, notamment les structures sanitaires, les postes de santé, les laboratoires et les frontières», a expliqué Dr Ibrahim Houmadi, responsable national de la surveillance épidémiologique.
Pour lui, «Il faut que nous soyons en mesure de détecter tous les cas suspects de maladie qui peut engendrer une épidémie au sein du pays. Le contexte mondial actuel avec les échanges commerciaux et les voyages, la transmission des maladies est très rapide».
Au cours de ces dernières années, la Région africaine a dû faire face à plusieurs épidémies dont les plus virulentes sont la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest et la pandémie de coronavirus, le monkeypox et l’épidémie de Marburg en Ouganda. Elles ont démontré que les pays dont les systèmes de surveillance sont peu performants, ne sont pas en mesure de détecter les menaces ou les événements inhabituels pour la santé publique et d’y répondre de manière efficace en temps réel.