La direction générale de l’aéroport des Comores (Adc) a convié la presse hier, lundi 27 janvier, à la salle de conférence de l’aérodrome, pour réagir suite à la décision de la compagnie Ewa Air de suspendre jusqu’à nouvel ordre, «pour des raisons de sécurité», ses vols vers Ndzuani. Le patron de l’Adc, Yasser Assoumani, a, d’emblée, regretté cette décision et se dit également surpris de la procédure suivie par la compagnie. Yasser Assoumani regrette également d’apprendre la nouvelle via les réseaux sociaux.

Selon lui, Ewa Air a toujours opéré sur l’île en question avec des conditions qui ont été avant «un peu difficiles» auparavant alors que les conditions de sécurité ont «beaucoup amélioré» depuis que les aéroports aient été confiés à l’Adc. «Il devait s’adresser aux institutions compétentes pour qu’on puisse trouver des solutions. Ce courrier a été écrit le dimanche 26 janvier et le courrier a été reçu hier 27 janvier pour confirmer la nouvelle. Apprendre une telle nouvelle dans les réseaux sociaux n’est pas du tout la bonne formule pour signifier une irrégularité. Notre objectif premier est de renforcer la sécurité à tous les niveaux. Bien qu’il n’y ait pas de sécurité à 100%, on ne cesse de déployer des efforts tous les jours», a-t-il regretté.

Incursion sur la piste ?

Problème de communication aérienne, incursion sur la piste et lutte contre l’incendie des aéronefs. Telles sont les raisons avancées par la compagnie Ewa Air, filiale d’Air austral. Yasser Assoumani a tenu ensuite à préciser que «la communication aérienne n’a pas de faille jusqu’à maintenant».
Il a insisté sur l’existence de deux camions citernes contre un seul auparavant avec le même personnel. «On n’ignore pourquoi on parle d’une chute de notre sécurité. Nous avons déjà corrigé les deux raisons avancées. C’est vrai qu’il y a de problème de clôture, mais on a pallié avec des motos et voitures pour les patrouilles avant l’atterrissage et le décollage pour se rassurer qu’il n’y a aucun danger au niveau de l’aéroport», a-t-il expliqué. A l’entendre, la clôture sera effective d’ici mi-2020.

D’ailleurs, poursuivait le chargé de communication de l’Adc, un système de coordination entre les trois aéroports a été mis en place et les commandants des trois aérodromes ont signé la procédure de mise en route. «Un aéronef ne peut pas décoller avant que ces derniers ne soient au courant, tout ça pour faciliter la circulation aérienne. On a beaucoup évolué dans la correction. Et, normalement, la compagnie devait informer les anomalies avant qu’on présente le plan d’action correctrice pour, à notre tour, informer la manière et les délais de la correction», a-t-il détaillé.
Le commandant de l’aérodrome de Moroni, représentant l’Asecna à cette conférence, Abdillah Abdou Mondoha, a, pour sa part, pointé du doigt l’attitude la compagnie avant de rappeler les procédures normales à suivre. A l’entendre, une panne de pylône a réduit la communication aérienne au sud après le passage du cyclone Kenneth.

«Une procédure palliative a été mise en place pour que les avions puissent naviguer sans contraintes dans cette espace aérienne. On a d’ailleurs fait en sorte qu’un seul avion soit autorisé à naviguer cet espace», a-t-il fait savoir.
Soilihi Issa Soilihi, chargé de la sécurité de la navigation aérienne et l’aérodrome auprès de l’Anacm, a confirmé que le courrier a été reçu hier lundi. «Après avoir été saisis, nous devons notifier l’exploitant et l’Asecna suite à un rapport. Il y a des textes et des procédures à respecter à suivre au lieu d’aller si vite», a-t-il rappelén