Le ministre de la Jeunesse, du Travail, des Sports et de l’Artisanat, en présence de la directrice générale de la Caisse de retraite, a lancé ce lundi à l’hôtel Retaj un atelier de restitution des données relatives à l’actuel système national de pension. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le Fonds monétaire international (Fmi) et l’Organisation internationale du travail (Oit), ainsi que de la ratification par l’Union des Comores de la convention n°102 sur la sécurité sociale. Cette convention engage les États membres à garantir un financement durable et une gestion efficace de leur système de protection sociale.
« Du 7 au 11 octobre 2024, une première mission a réuni les principaux acteurs institutionnels et sociaux pour évaluer la situation générale de la caisse, ses implications et le contexte dans lequel elle évolue. L’objectif de cet atelier est de réfléchir aux réformes nécessaires, tout en expliquant le fonctionnement de l’institution. Il s’agit de permettre à chaque futur retraité de bénéficier de ses droits », a déclaré Ibrahim Mahamoud, secrétaire général du ministère de la Jeunesse, du Travail, des Sports et des Loisirs.
Une étude lancée en 2024
Il a précisé que les travaux engagés ne concernent pas uniquement les retraités, mais également les travailleurs, notamment en cas de maladie, pour qu’ils puissent bénéficier de leurs droits. « Vous êtes conscients que les conditions actuelles de la caisse de retraite ne sont pas réunies. Cette réunion vise à faire le point sur les travaux réalisés, à les revoir et à les améliorer, afin que dans les années à venir, chaque retraité obtienne ce qui lui revient de droit», a-t-il déclaré.
La directrice générale de la Caisse de retraite, Fatoumia Mouigni, a rappelé que les difficultés rencontrées par la fonction publique ces dernières années ont eu un impact sur le fonctionnement de la caisse. «Les problèmes liés à l’avancement et aux valeurs indiciaires de 1994, qui n’ont pas été modifiées, ont entraîné une insuffisance des ressources pour le paiement des pensions actuelles et futures», a-t-elle expliqué, ajoutant que l’étude diagnostique engagée permettra de « revoir tout le système et faire des recommandations dans tous les aspects des régimes des retraites aux Comores notamment le taux des cotisations, le niveau des pensions, l’espérance de vie », entre autres.
Pour remédier à cette situation, la caisse a sollicité l’appui de l’Oit et du Fmi. « Il est prévu de mettre en place une loi nationale instaurant un code de sécurité sociale. Celui-ci permettra de réformer en profondeur plusieurs aspects de la caisse», a ajouté la directrice générale de la Caisse. De son côté, Jasmina Papa, spécialiste de la protection sociale à l’Oit, a précisé qu’il s’agit là de la continuité des travaux entamés avec l’organisation. «Aujourd’hui, nous allons présenter les résultats concrets de nos travaux, notamment sur les agendas, afin d’identifier les points à améliorer», a-t-elle indiqué.
