L’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) a organisé, la semaine derniere, des rencontres de sensibilisation et de formation d’agriculteurs, dans trois localités de Ndzuani (Mremani, Bambao-Mtsangua et Shandra), sur le Spodoptera Frugiperda, ou « chenille légionnaire d’automne ». C’est un insecte invasif et ravageur, qui attaque plus de 80 espèces de plantes, dont le maïs. Originaire du continent américain, il a migré vers d’autres continents et rejoint depuis 2016 aussi l’Afrique. Dans notre pays, le Spodoptera Frugiperda a été détecté pour la première fois en 2018.
La sécurité alimentaire en Afrique
Ces formations entrent dans le cadre du « Kafaci » (Korea-Africa-Food and agriculture coopération initiative), un programme de coopération pour le développement de l’agriculture conclu entre la Corée du sud et plusieurs pays d’Afrique, dans lequel programme figure le projet dénommé « Gestion de la chenille légionnaire d’automne pour une sécurité alimentaire durable en Afrique 2020-2024 ». A travers ce projet, l’Inrap et ses partenaires élaborent une stratégie de lutte intégrée contre cet insecte, pour plus de sécurité alimentaire en Afrique.
Pour Moustadrane Houmadi, un des participants, cette formation lui a permis de comprendre l’ampleur des dégâts causés par l’insecte. « Nous avons appris beaucoup de choses concernant l’agriculture à travers cet atelier. Plusieurs d’entre nous travaillons la terre sans connaissances culturales, mais avec cette formation, nous pourrons de nouveau travailler nos terres en utilisant d’autres produits efficaces que les produits chimiques », pense ce cultivateur. Nouria Allaoui, agent du Crde (Centre rural de développement économique) de Tsembehu, va dans le même sens en appelant les paysans à abandonner les produits chimiques et les décideurs publics à mieux faire la police pour une meilleure protection de la nature.
Djalali-Eddine M. Moindze