Le ministère de l’Agriculture a organisé, le vendredi 24 mai à l’hôtel Retaj, une table ronde qui a rassemblé des experts agricoles comoriens, des commerçants, des représentants des Crde (Centres ruraux de développement économique), des coopératives agricoles comoriennes, ainsi que des représentants d’Expertise France. A l’ouverture de la réunion, le directeur général de l’Office comorien des produits de rente (Ocpr), Ismaila Mohamed, a prononcé le discours du ministre de l’Agriculture, empêché de participer.
Il a souligné que ce projet est en phase avec les grandes orientations de la stratégie agricole et du plan d’action gouvernemental, notamment le Plan national d’investissement agricole (Pnia) et le Plan Comores émergent. Le directeur de l’Ocpr a précisé que le programme d’appui aux filières d’exportation et au développement rural a été créé dans le cadre du Pnia, avec pour objectif d’améliorer la compétitivité et la diversification des filières agricoles d’exportation.
Insistant sur l’importance du thème abordé lors de la table ronde, le directeur de l’Office comorien des produits de rente a déclaré que la réunion traitait «un sujet essentiel pour l’avenir économique de notre archipel : la diversification des produits agricoles d’exportation».
Développer la culture de rente
Il a souligné la nécessité de passer à une vitesse supérieure en développant la culture de rente pour diversifier les produits d’exportation. Parmi les cultures de rente sélectionnées, on trouve le poivre, la cannelle, le gingembre, le fruit à pain, les agrumes, ainsi que les plantes médicinales et aromatiques. Les discussions lors de la table ronde ont également mis l’accent sur la transformation locale des matières premières telles que la vanille, le girofle et l’ylang-ylang, afin d’exporter des produits à plus forte valeur ajoutée et de créer des emplois pour les jeunes.
Le directeur Ismaila Mohamed a annoncé que «la diversification devra s’accompagner d’investissements dans la recherche agronomique, l’amélioration des infrastructures de production et de transformation, ainsi que la formation des agriculteurs». Et de conclure que, «la diversification de nos exportations agricoles est un impératif pour assurer la résilience et la compétitivité de notre économie à long terme».