Le directeur général des aéroports des Comores (Adc), Yasser Ali Assoumani, a procédé hier, mardi 25 juin, en présence du secrétaire général du ministère des Transports aérien et maritime, Ali Mohamed Hassani, à la remise officielle de la demande formelle pour la certification de l’Aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim (Aimpsi), auprès du directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm). Le patron de l’Adc a rappelé que l’Aimpsi vient de franchir « une étape cruciale » dans son processus de certification. Selon lui, après l’étape d’expression d’intérêt, exprimée en 2017, les techniciens de l’Aimpsi en charge du dossier de certification de leur société ont bouclé, hier, le manuel constituant la demande formelle du certificat d’aérodrome. Yasser Ali Assoumani a indiqué que, c’est la première fois que les responsables de l’aéroport engagent un processus de certification pour se conformer aux normes nationales et internationales en matière de sécurité aéroportuaire depuis la création des aéroports des Comores. Il a souligné que ce processus, dans un pays africain, n’est pas du tout facile, mais avec la détermination de l’Aimpsi et ses agents, il compte pouvoir parvenir à la certification de l’aéroport de Hahaya.

Le directeur des Adc poursuivra qu’après cette épate, suivra celle du manuel d’aérodrome qui contient tous les renseignements utiles de l’aéroport : les installations, les services, l’équipement, les procédures d’exploitation, l’organisation et la gestion de l’aérodrome, y compris un système de gestion de la sécurité. Le directeur général des aéroports se dit confiant quant à la disponibilité de l’Anacm à étudier leur dossier à temps pour pouvoir évaluer le niveau de sécurité de l’aérodrome et formuler les recommandations qui les permettront de corriger les erreurs et se soumettre aux réglementations nationales et internationales.
De son côté, le directeur général de l’Anacm, Nassur Ben Ali, a précisé que la certification de l’aéroport de Hahaya reste une étape consistant à rassurer les partenaires étrangers sur le niveau de sécurité à l’aéroport.

Ce processus conduit l’aéroport à se conformer aux normes nationales et internationales, en matière de sécurité des aéroports. Il a fait part que l’aviation civile a édité des recommandations à respecter par l’ensemble des pays membres de l’organisation internationale de l’aviation civile (Oaci) pour s’assurer d’un niveau de sécurité élevé des aéroports. « C’est le respect de ces recommandations qui détermine l’octroi du certificat aérodrome à l’Aimpsi », déclare-t-il.

À son tour, au nom du ministre des Transports aérien et maritime, le secrétaire général dudit département ministériel a salué le travail fourni par la direction et les équipes techniques de l’Adc, qui a abouti à cette étape de formulation de la demande du certificat aérodrome. Ali Mohamed Hassani a souligné que le virage de l’émergence des Comores à l’horizon 2030, auquel le président de la République compte faire passer le pays, concerne tous les domaines de l’administration. Cependant, les aéroports et ports nationaux restent, selon ce responsable du ministère concerné, les clés de la réussite de cette politique qui vise à faire sortir les Comores de la pauvreté. Ali Mohamed Hassani a demandé à l’aviation civile, autorité habilitée à accorder ce certificat à l’Aimpsi, de déclencher le processus en vue de permettre aux infrastructures aéroportuaires de se conformer aux normes de l’Oaci.