La Direction générale de la sécurité civile (Dgsc) a lancé hier, lundi 12 mai, dans ses locaux, une formation sur la réactualisation d’un plan urgence en cas de catastrophes naturelles. L’objectif de cette formation est d’améliorer la coordination entre les acteurs clés « pour des secours urgents, spécifiques et rapides » en cas de catastrophes naturelles. Les participants ont évalué les niveaux d’implication et de précision des différentes interventions en fonction de la nature et du degré des sinistres et des catastrophes.
Ce programme va inclure la priorisation des niveaux d’alerte, avec un dispositif de planification à travers une mise en place d’un support pour pallier les risques d’inondations, de cyclones et des éruptions. «La tenue de cet atelier revêt d’une importance capitale pour notre pays. Elle se traduit par notre engagement et notre détermination à renforcer les mécanismes de préparation et de réponse aux risques des catastrophes dans une perspective de sécurité de résilience, mais aussi de développement durable pour l’Union des Comores», a souligné le gouverneur de Ngazidja.
Ibrahim Mze Mohamed a tenu à souligner l’importance de mettre des dispositifs d’urgence à cause de la vulnérabilité des îles. «Notre pays qui fait partie des petits Etats insulaires, est malheureusement confronté de manière récurrente aux aléas naturels majeurs, qui sont cyclone, inondation, érosion et autant de menaces qui fragilisent la sécurité, la stabilité, et le bien-être de notre population. Ce sont des phénomènes amplifiés par les effets du changement climatiques qui deviennent de plus en plus fréquents et intenses et mettent en exergue la vulnérabilité de notre territoire », a-t-il signifié.
«Des réponses adéquatesaux sinistrés»
De son côté, le colonel et directeur général de la sécurité civile, Soilih Abdallah Rafick, s’est réjoui de l’organisation de cette formation qui permettra, selon lui, de répondre techniquement aux risques de catastrophes. «Désormais toutes les politiques de développement durable doivent impérativement être intégrées dans la réalisation de la notion essentielle de réduction de risque de catastrophes. L’action de la Dgsc en synergie avec les différents partenaires de développement s’inscrit au plan Comores émergent à l’horizon 2030 du président Azali pour permettre à notre pays d’être capable d’intervenir avec résilience à toute catastrophe naturelle », a-t-il expliqué insistant qu’il appartient à chacun «de mettre en œuvre, de tester et d’améliorer en permanence cette direction ainsi que de veiller à ce qu’il soit un outil vivant au service de la sécurité civile».
Pour sa part, la représentante résidente adjointe du Pnud, Vera Hakim, ce programme est le fruit d’un travail acharné et d’une collaboration multidisciplinaire. «Cela constitue la pierre angulaire de notre stratégie de préparation et de réponse aux urgences. Aux phénomènes de changement climatique, l’Union des Comores devient de plus en plus vulnérable aux risques de catastrophe naturelle, il est donc essentiel de mettre en place un cadre national, efficace afin d’améliorer avec une meilleure préparation et assurer des réponses adéquates face aux sinistres », a-t-elle indiqué.