À l’approche de la rentrée scolaire, la police nationale prévoit de mettre en place « un dispositif spécial » pour renforcer la sécurité aux abords des établissements. L’officier des enquêtes de la police nationale, Chabane Mohamed, explique : « Au début de l’année scolaire, nous envisageons un plan de mobilisation de nos effectifs auprès des établissements. Tout enfant non accompagné sera signalé et les parents concernés seront notifiés, afin de les inciter à accompagner leurs enfants ou à désigner une personne de confiance pour le faire».
Assurer un encadrement rigoureux
Les enfants sont en effet confrontés à divers dangers, notamment la circulation automobile et la présence de passants inconnus autour des écoles. Certains, en l’absence de leurs parents ou d’un tuteur, se voient contraints de prendre un taxi seuls, et s’exposent ainsi à des risques permanents comme les enlèvements ou autres actes malveillants. Pour plus de sécurité, un partenariat avec les responsables des écoles est également prévu pour assurer un encadrement rigoureux. L’officier tient à attirer particulièrement l’attention sur la sécurité des jeunes filles, souvent ciblées par certains chauffeurs de taxi mal intentionnés. «Un suivi rigoureux doit être assuré, notamment pour les jeunes filles. Certains chauffeurs peuvent les influencer à se rendre dans des lieux inhabituels», nous apprend-il.
Cependant, Chabane Mohamed rappelle que la responsabilité de la sécurité des enfants ne repose pas uniquement sur la police. Il encourage les parents à prendre des mesures proactives pour protéger leurs enfants. «Il est important que les parents soient conscients des dangers auxquels leurs enfants peuvent être confrontés, que ce soit sur le chemin de l’école ou au sein même de l’établissement. Il ne s’agit pas seulement de vérifier leur téléphone, mais aussi de s’assurer des personnes avec qui ils sont en contact», a-t-il ajouté.
Parmi les parents inquiets, Oumoukoulthoum Said, mère de deux enfants, a partagé son expérience. «C’est un stress constant lorsque je ne peux pas aller chercher mes enfants moi-même, surtout ma fille qui est plus imprévisible. Quand je suis là, je suis plus rassurée», confie-t-elle. Elle espère voir des initiatives de transport scolaire sécurisées mises en place par les établissements. « J’aimerais que les écoles puissent réfléchir à l’idée de prévoir des véhicules pour ramener les enfants à la maison. Mais je comprends que cela ne dépend pas uniquement d’eux. Mon principal souci est que je ne peux pas toujours être là pour les récupérer», dit-elle.
