Après deux semaines de formation sur «la gestion démocratique des foules», les bénéficiaires, essentiellement composés d’éléments de la gendarmerie, militaires et policiers ont fait un exercice de simulation hier dans la matinée, à la caserne militaire de Mdé : franchissement des barricades, sommation pour l’usage de la force, interpellation et bond offensif, techniques de gestion démocratique des foules, ont été démontrés à travers la simulation de manifestation faite, causée par la fin d’un match de football. Après cet exercice de synthèse des compétences acquises, place à la cérémonie de fin de formation, tenue en présence du ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, du directeur de cabinet chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, du délégué en charge du Renseignement, Mahamoud Fakridine, du chef d’Etat-major, le Général Youssouf Idjihad, et du directeur de la Police nationale, Nassif Kaissane.
«La gestion démocratique des foules est un exercice particulièrement difficile. Si l’ordre public doit être préservé en tout temps et en toute circonstances les principes qui la régissent doivent être scrupuleusement respectés car, les Comores qui sont un pays de droit», a formulé le commandant de la gendarmerie nationale, Tachfine Ahmed après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance. Et de les conseiller de «ne jamais se laisser guider par un quelconque sentiment de haine ou non-maîtrise de vous-même. Vous devez constamment garder votre sang froid conformément aux ordres de vos chefs».
«Protéger la population, renforcer la sécurité»
«Dans un monde, sujet à des soubresauts, à des crises de plus en plus violentes, la gendarmerie et la police doivent plus que jamais être en capacité de garantir l’ordre public, d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Comme vous le savez tous, ces objectifs ne peuvent être atteints sans l’apport de femmes et d’hommes bien formés aux techniques spécifiques à la préservation de la paix publique sans laquelle, aucun espoir de développement n’est possible», a-t-il contextualisé.
Et de féliciter les stagiaires pour leur « assiduité » et l’«intérêt» accordé à cette formation de deux semaines, au cours desquelles, ils ont eu la possibilité de «consolider vos acquis pour certains et pour d’autres, d’acquérir des techniques nouvelles dans la conduite des missions qui vous seront confiées».
Le commandant de la gendarmerie a fait savoir que cette formation, dispensée par un officier et un sous-officier de la gendarmerie française, s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’Union des Comores et la République française, saluant «les efforts consentis depuis plusieurs années par la France, permettant d’accroître les capacités opérationnelles de nos unités». Pour sa part, le patron de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a appelé les bénéficiaires de cette formation à « mettre à profit les compétences acquises pour protéger la population, renforcer la sécurité et assurer l’ordre public partout où le besoin se ressentira».