La commission mixte mise en place récemment par le ministère des Transports aérien et maritime pour renforcer la sécurité de la navigation maritime a officiellement entamé ses travaux ce jeudi 24 juillet. Cette première réunion était consacrée à la répartition des tâches entre les différentes entités impliquées dans cette mission cruciale. Dès ce matin (aujourd’hui), une inspection est prévue sur un navire en partance pour la Tanzanie. Cette commission mixte a été mise en place à la suite d’un atelier technique organisé le 22 juillet dernier. Elle a pour mission de «veiller à la stricte application des textes nationaux et internationaux en matière de sécurité maritime, particulièrement à l’égard des navires quittant les ports comoriens».
Le respect des nouvelles directives
Cette commission est composée de représentants du ministère des Transports, du ministère de la Santé, de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), de l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), de la Société comorienne des ports (Scp) et de la Garde côtes comorienne, la commission s’est réunie pour définir les modalités d’exécution des nouvelles directives du ministère.Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par des préoccupations croissantes sur les accidents maritimes récurrents dans les eaux comoriennes. La ministre des Transports, lors d’une précédente réunion tenue à l’Anam avec les parties prenantes, avait insisté sur «la nécessité d’une réponse coordonnée et rigoureuse» à ces incidents.
«Désormais, tout navire souhaitant quitter un port comorien devra subir une inspection préalable, appelée visite de partance, laquelle sera dirigée par la commission mixte», a précisé Said Maoulida, représentant de la Scp. La première inspection, initialement prévue hier à 14h sur un bateau à destination de la Tanzanie, a été reportée à aujourd’hui à la demande du commandant du navire, pour de raisons techniques.
Cette inspection se basera sur cinq critères essentiels, à savoir « la conformité et la validité des certificats du navire, les équipements de sécurité et de lutte contre l’incendie, l’état des machines, la quantité du carburant pour la traversée, ainsi que la vérification sanitaire».L’Inrape s’occupera du contrôle sanitaire animalier, notamment en ce qui concerne les conditions de transport des bétails, tandis que le ministère de la Santé s’assurera des conditions sanitaires des passagers et des membres de l’équipage. «Si le navire ne remplit pas l’ensemble de ces critères, il sera maintenu à quai jusqu’à sa mise en conformité», a averti Said Maoulida.Avec cette initiative, les autorités entendent «mettre fin à l’impunité et prévenir de nouveaux drames en mer», en assurant «des départs plus sûrs» depuis les ports comoriens.
