Le ministère des Transports maritime et aérien (Mtma) a organisé, le jeudi 7 août dernier au port de Mbwagoma à Mwali, un atelier de restitution consacré au renforcement des mesures de sécurité dans la navigation maritime. Cet événement a rassemblé l’ensemble des opérateurs du secteur, notamment l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), la Société comorienne des ports (Scp), la Société comorienne de navigation maritime (Soconam), ainsi que l’Inrape (Institut national de recherche en agriculture, pêche et environnement), sous la présidence du secrétaire général du Mtma.
Une commission mixte
Cette réunion s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du plan réglementaire visant à renforcer les contrôles maritimes, afin de sécuriser les départs des navires opérant depuis les ports comoriens et, à terme, réduire les accidents en mer. «Il est désormais obligatoire pour tout navire opérant dans les eaux sous juridiction comorienne de posséder plusieurs documents et équipements. Il s’agit notamment du certificat de radiocommunication, du certificat de jaugeage, du certificat de franc-bord, de l’acte de naturalisation, d’une police d’assurance ainsi que du registre des exercices de suivi en mer. Tous ces documents doivent être des originaux», a alerté le conseiller du ministère des Transports, Said Soufiane.
Concernant les équipements, ceux-ci comprennent des appareils de communication, deux groupes électrogènes, du matériel de sécurité à bord comme des gilets de sauvetage conformes aux normes, des radeaux de sauvetage gonflables, une embarcation motorisée, ainsi que les brevets des membres d’équipage. «Il ne s’agit pas de nouveaux textes, mais de l’application rigoureuse de la réglementation déjà en vigueur, notamment la loi n°14-30/AU portant code de la marine marchande comorienne, ainsi que la convention internationale de 1974 pour la sauvegarde des vies humaines en mer (Solas). Ces mesures visent à renforcer la surveillance des navires et à mieux protéger les vies humaines. Par ailleurs, les agences de représentation et de consignation des navires doivent adresser à l’Anam et à la Scp un avis de départ (Etd) 48 heures avant celui-ci, afin de permettre à la commission d’inspecter les navires», a précisé Djinti Ahamada, secrétaire générale du ministère.
Le durcissement de ces mesures intervient dans un contexte préoccupant : il y a quelques mois, un navire en provenance de Dar-es-Salaam est tombé en panne sèche dans les eaux comoriennes, alors qu’il transportait passagers et marchandises. «Grâce à un téléphone satellite, nous avons pu localiser ce navire et sauver les occupants. Sans cet appareil à bord, il aurait été très difficile de le retrouver», a conclu le conseiller Said Soufiane. Face à cette situation, une commission mixte composée d’agents des différents départements ministériels concernés par la sécurité de la navigation maritime a été mise en place pour assurer les visites techniques des navires pendant une période de six mois. Au-delà de cette période, les inspecteurs de l’Anam seront chargés de veiller au respect strict de ces dispositions.