Le directeur général de la police et de la sûreté nationale, Nassif Kaissane, a lancé officiellement, hier lundi à Moroni, une formation sur les armes légères et de petit calibre, au profit des éléments des forces de sécurité et des cadres de la Douane comorienne.

La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général des douanes, Moustoifa Hassani Mohamed, d’un représentant de l’And, le colonel Chafiou Moindjie, et des éxperts internationaux, représentants de l’Organisation mondiale des douanes (Omd), de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) et de la Ligue des Etas arabes.

Dans son discours d’ouverture, Nassif Kaissane a rappelé que « la formation entre dans le cadre de la politique de renforcement des capacités des policiers et qu’elle est surtout une forme de sensibilisation de nos agents chargés de l’application stricte de la loi sur l’usage des moyens mis à la disposition des forces de sécurité».

«La lutte contre le commerce illicite des armes»

Selon lui, l’Union des Comores attache «une grande importance aux efforts et aux réglementations dans le domaine du contrôle des armes, du désarmement, et de la non-prolifération en raison de leurs spécificités», ajoutant que les services se doivent de respecter la règlementation et les conventions internationales en la matière signées par les Comores.

«Nous devons conjuguer nos efforts dans la lutte contre le commerce illicite des armes et empêcher les organisations terroristes et autres entités criminelles à acquérir des armes. Tous ces efforts visent à garantir la paix et la stabilité dans nos pays», a-t-il souligné. «Je vous demande à être attentifs afin d’acquérir le maximum de connaissance dans le domaine de la lutte contre ce commerce illicite et la prolifération des armes légères et de petit calibres car ce qui se passe dans les pays voisins nous interpelle», a-t-il plaidé.

Le directeur général de la police promet d’intensifier les activités de renforcement des compétences techniques des agents. «Je souhaite un bon séjour à nos experts en Union des Comores et nous espérons que ce n’est pas la première et la dernière formation dans le domaine des armes, mais un début pour qu’ensemble nous garantissions à nos peuples un vivre ensemble dans l’harmonie et dans la paix», a-t-il souligné.

Les experts internationaux ont, tour à tour, détaillé les objectifs de la formation. Nouha Abou Samra, responsable en charge des dossiers des armes conventionnelles au sein de la Ligue arabe a fait un bref aperçu du contexte de la formation. «Ce projet a été lancé en 2019 afin d’aider les États membres de la Ligue des États arabes à renforcer durablement leurs capacités nationales en matière de lutte contre le commerce illicite et la prolifération des armes légères et de petit calibre», a-t-il dit, ajoutant que l’un des buts de la formation est de permettre aux agents de pouvoir les identifier et déterminer leur origine éventuelle.

Selon lui, l’Union européenne finance le projet et confie sa mise en œuvre à Interpol, au Small Arms Survey et à l’Organisation mondiale des douanes, en collaboration avec le Département du contrôle des armements et du désarmement au sein de la Ligue des Etat arabesarabe.