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Sécurité publique : Le réseau de poseurs de mines «démantelé à Ndzuani»

Sécurité publique : Le réseau de poseurs de mines «démantelé à Ndzuani»

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«Nous avons pu identifier, arrêter et interroger les personnes potentiellement impliquées. La sérénité est maintenant de retour à Ndzuani», a déclaré Youssoufa Mohamed Ali au cours d’un entretien express hier dimanche où il revient également sur les mesures de prévention des forces de sécurité et la dernière visite du chef de l’Etat dans l’île.

 

«Comme vous pouvez le constater, depuis quelques jours, il n’y a pas des mines dynamitées à Anjouan. Et cela parce que nous avons démantelé tout le réseau». Au cours d’un entretien express hier dimanche, le directeur de cabinet du chef de l’Etat en charge de la Défense s’est félicité du «travail spectaculaire» réalisé par les forces de l’ordre qui patrouillent jours et nuits pour assurer la sécurité publique. L’île de Ndzuani a été le théâtre d’explosions de mines ces derniers mois sur la longue route menant l’aéroport de Ouani à Mutsamudu. Les explosions avaient créé la panique. Mais les étranges explosions remontent au mois de mars dernier avec l’éboulement d’une falaise à Bwekouni quelques minutes après le passage du convoi présidentiel.

Depuis Mayotte avec des solides connections à Ndzuani

Les explosions ont repris encore de plus belle ces trois dernières semaines à Mirontsy et même dans un quartier de Hombo à Mutsamudu, d’après de nombreux témoins.
«Nous avons pu identifier, arrêter et interroger les personnes potentiellement impliquées. La sérénité est maintenant de retour à Ndzuani», a déclaré Youssoufa Mohamed Ali qui a fait savoir qu’une personne avait été prise en filature à Ndzuani, il y a quelques jours, avec du matériel électrique suspect retrouvé à quelques mètres du lieu de son arrestation. «Il n’y a pas lieu de citer des noms, c’est le travail de la justice. Mais nous voulons confirmer que depuis l’arrestation de ces hommes et la saisie du matériel, il n’y a eu aucune explosion à Ndzuani», a encore mentionné Youssoufa Mohamed Ali. «Il y a d’autres personnes qui sont derrière ces manœuvres puisqu’il s’agit bien d’un réseau qui était bien organisé», a-t-il souligné, laissant entendre que cette forfaiture serait planifiée depuis Mayotte avec des solides connections à Ndzuani. «Il y a ceux qui financent, ceux qui reçoivent les mines en toute discrétion et ceux qui sont chargés de les dynamiter pour semer la panique. Mais la situation est revenue à la normale», a-t-il assuré.

«Quand le girofle marche, Ndzuani marche»

Youssoufa Mohamed Ali a fait savoir que les mesures de prévention de la sécurité continuent à apporter leurs fruits et qu’elles seront renforcées davantage pour protéger la population. Il se félicite du calme qui a régné tout au long de la période des festivités des grands-mariages sur l’ensemble du territoire. «Il n’y a eu aucun incident signalé, et ceci grâce aux mesures de préventions, il y a eu des patrouilles dans les grandes villes du pays».


Le patron de la défense est revenu sur la dernière visite du chef de l’Etat à Ndzuani où il a présidé un Conseil des ministres à Dar-nour, participé à la cérémonie officielle de lancement de la campagne 2019 du girofle et rendu visite les habitants de Numakele à Mremani plus précisément. «C’est un séjour fructueux. Il ya eu un sentiment de satisfaction», fait-il observé, insistant sur le rassemblement populaire de Bandrani-Mtsangani. «Le président souhaite bien concrétiser ses ambitions d’assoir l’Etat partout dans le pays, il a donc décidé de délocaliser le Conseil des ministres à Ndzuani. Et cela entre dans son esprit de consolider l’unité nationale», explique Youssoufa Mohamed Ali.
Revenant sur la campagne 2019 du girofle, le directeur de cabinet a souligné «les arbitrages» du chef de l’Etat ayant abouti à la fixation du prix à 2000 francs le kilogramme et les compromis obtenus auprès des acteurs de la filière à savoir les producteurs, les collecteurs et les exportateurs. «Le girofle est un produit important pour l’économie du pays. Il était nécessaire d’en finir avec les malentendus et voir comment le redonner de la valeur. L’Etat a joué son rôle de régulateur. On sait bien que quand le girofle marche, Ndzuani marche et c’est le pays qui en tire profit», a souligné Youssoufa Mohamed Ali qui annonce la création en perspective de l’Office national des cultures de rente en lieu et place de l’Office national de la vanille (Onv).

A.S.Kemba

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