Alors qu’un nombre incalculable d’accidents de la route avait été enregistré à Mbadjini, plus précisément au mois d’août, un mois après la campagne de sensibilisation menée par le syndicat des chauffeurs « Wusukani wa masiwa », en collaboration avec la gendarmerie nationale, le résultat est plutôt positif, car aucun accident n’est à déplorer, a remarqué le président de la section syndicale de Mbadjini, Hassane Soef.
Selon lui, la campagne qu’ils ont menée n’aurait pas eu d’effet si les passagers ne s’étaient pas impliqués davantage pour dire non à l’excès de vitesse, car il y a toujours des chauffeurs dissidents. « Nous encourageons les passagers à maintenir leur position contre l’excès de vitesse, car c’est avant tout leur vie qui est en jeu », a-t-il dit. Cependant, tout n’est pas gagné, car selon Mourchidi M’madi, membre du conseil du syndicat, les règles de conduite qu’ils ont établies sont souvent bafouées par un grand nombre de chauffeurs.
Il s’agit notamment de ne pas conduire sans roue de secours, de disposer d’un cric, de posséder des sièges confortables, de vérifier l’état des plaquettes de frein, de ne pas placer de bagages sous les pieds des passagers, d’éviter l’excès de vitesse et de ne pas transporter des colis qui dépassent le porte-bagages.
Une panoplie de règles
Au-delà de cette panoplie de règles, la bonne conduite envers les clients est fortement recommandée, car selon Mourchidi M’madi, seuls les passagers peuvent éviter le pire si la communication se passe bien avec les conducteurs.Quant au rôle que doit jouer la gendarmerie nationale, notamment en ce qui concerne le respect de ces règles préétablies, le syndicat remarque une présence quasi-régulière de la brigade routière sur la route la plus accidentée, notamment celle de la pente de Panda vers Itsoudzou. « Il n’est pas très rassurant de constater qu’il n’y a pas une surveillance permanente sur cette route réputée pour sa dangerosité, à la fois glissante et entourée de récifs monstrueux », a noté Hassane Soef.
Par Saïd Toihir