Depuis près de deux semaines, les forces de l’ordre multiplient les opérations de contrôle à Moroni, précisément à Gobaju et à Badjanani. L’objectif est de réduire les accidents et les vols de motos, mais aussi de rappeler les règles élémentaires de sécurité routière.
Chaque jour, de 16 heures à minuit, les équipes de la police nationale sillonnent les rues de de Moroni, surtout à Gobaju et à Badjanani. Une présence remarquée et dissuasive. Les policiers procèdent à des contrôles de papiers, de plaques d’immatriculation, d’assurances et du port du casque pour les motards. Cette opération s’inscrit, selon le commissaire Yakoute Abdouroihamane, dans le cadre d’une mission routière, devenue indispensable face à la recrudescence des accidents et des infractions. «Beaucoup d’accidents se produisent dans ces quartiers, souvent à cause de la vitesse ou du non-respect du sens interdit. Il arrive malheureusement que le conducteur perde la vie sur le coup», déplore le commissaire.En deux semaines, près de 50 motos ont été arrêtées dans les quartiers de Badjanani et Irugudjani. «La plupart des motos saisies s’avèrent être volées. Parfois nous lançons des alertes pour les propriétaires victimes de vol à se présenter au commissariat pour les identifier», a expliqué le commissaire Abdouroihamane.Les engins interceptés sont conduits au commissariat, où les propriétaires doivent s’acquitter d’une amende avant de récupérer leur véhicule. Ceux dépourvus de plaques ou d’assurance doivent régulariser leur situation avant toute restitution.
Des motos volées et des infractions multiples
Pour les autorités, cette opération vise avant tout à sensibiliser les conducteurs et à prévenir les accidents, particulièrement fréquents dans les zones à forte circulation de piéton. «Beaucoup roulent sans casque, parfois en sens interdit, ou avec des phares défectueux. C’est extrêmement dangereux pour eux et pour les passants», a rappelé Charif Ibrahim, agent de la brigade routière. Ce dimanche, encore, à Irungudjani, les arrestations se sont multipliées. «Dix motos ont été saisies entre 21h et minuit pour absence de casque et de papiers en règle», a indiqué Charif, soulignant tout de même que certains conducteurs reconnaissent leur tort pour n’avoir pas porté de casque.
Un appel à la responsabilité
La police entend poursuivre ces opérations dans d’autres quartiers jugés à risque. «Ce n’est pas une chasse, mais une démarche de sécurité publique. Nous voulons sauver des vies et réduire la délinquance routière», a insisté le commissaire Yakoute Abdouroihamane. En attendant que les motards fassent preuve de vigilance, le commissaire appelle ces derniers à respecter le code de la route, notamment, le port du casque, ou encore la limitation des vitesses. «Ce sont des gestes simples, mais essentiels qui font que les rues de nos villes ne deviennent pas, pour toujours, des zones d’accidents», temporise le commissaire.

