Le commandant de la gendarmerie nationale, le colonel Tachfine Ahmed, en collaboration avec la direction nationale des routes, le ministère de l’Aménagement du territoire, a tenu une conférence de presse hier dans la matinée. Objectif : échanger ensemble avec ses partenaires sur les actions à engager pour réduire les accidents routiers et les moyens supplémentaires à déployer pour faire respecter le code de la route.
«La sécurité routière, une responsabilité partagée»
En préliminaire, le colonel Tachfine Ahmed a rendu un vibrant hommage au défunt commandant Taoufik Housseini, « qui avait fait de la sécurité routière son cheval bataille ». Et de préciser que la problématique de la sécurité routière refait encore surface, faisant allusion au grave accident qui s’est produit mardi sur la route menant au Karthala en passant par M’vuni ya Bambao. En effet, aux environs de 17h, un pick-up transportant dix-huit passagers a fait un tonneau.
On apprendra une personne en soins intensifs à El-Maarouf, cinq blessés graves et douze personnes légèrement blessées. « D’après le constat fait par les gendarmes, l’accident est causé par une rupture du système de freinage, alimenté aussi, avec le surcharge », a expliqué le commandant de la gendarmerie, avant de faire part « des trois causes majeures » des accidents de la route. Selon lui, le premier reste le comportement du conducteur, suivi de l’environnement, ainsi que l’état du véhicule. Point focal Crec à l’Oms, Dr Hissani Abdou Bacar a pris part à cette réunion qui entre également dans le cadre des diverses activités prévues par les deux parties prenantes pour vulgariser le code de la route.
Le conseiller technique du commandant de compagnie à Ngazidja, le lieutenant Athoumane Mroipvili annoncera une caravane de sensibilisation précédée d’une journée portes ouvertes à la direction générale de la sécurité civile, samedi 18 novembre sur toute l’île de Ngazidja. La sensibilisation sera faite pendant une semaine effective. Cependant, au cours des échanges, diverses problématiques ont été soulevées, à savoir la délivrance des passeports sans pour autant que le détenteur ne passe le test dudit code. Autre inquiétude soulevée : le non-port du casque à moto et tant d’autres.
Pour le Dr Hissani Abdou Bacar, la lutte contre les accidents demande de la pédagogie et une campagne de sensibilisation accrue des usagers de la route. « Il faut tout d’abord comprendre que la sécurité routière est une responsabilité partagée », a-t-elle souligné. «Si chaque matin avant de sortir, chacun vérifiait l’état de sa voiture avant de sortir, je crois qu’on pourrait par-là réduire les accidents », a-t-elle soutenu.