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Sécurité sanitaire des aliments I Les travaux de construction du futur laboratoire suspendus

Sécurité sanitaire des aliments I Les travaux de construction du futur laboratoire suspendus

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Le coût total du chantier est de trois millions d’euros (1.473 milliard de francs comoriens) décaissés par le gouvernement japonais. La société a été chargée de la construction, l’équipement et la formation du personnel du futur laboratoire. La société a été sélectionnée à travers un appel d’offres, selon le directeur général de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), Hamza Abdou Azali.

 

Les travaux de construction du laboratoire multidisciplinaire, de contrôle de la qualité des aliments et des médicaments prévue dans l’enceinte du siège du ministère de l’Agriculture à Mde, n’avancent pas à cause du «non-respect des termes du contrat qui lient l’entreprise et l’ordonnateur des crédits».

Une mésentente

En effet, la société locale de construction pour le progrès et l’aménagement (Socopa) a bénéficié d’un appel d’offre pour la construction de ce laboratoire d’environ 1 000 m2 pour une durée de 17 mois, de juillet 2020 à janvier 2021. Le coût total du chantier est de trois millions d’euros (1.473 milliard de francs comoriens) décaissés par le gouvernement japonais.


La société a été chargée de la construction, l’équipement et la formation du personnel du futur laboratoire. La société a été sélectionnée à travers un appel d’offres, selon le directeur général de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), Hamza Abdou Azali. Le directeur a précisé que la suspension des travaux est due à une mésentente entre la Socopa et les maîtres d’ouvrage que sont le ministère des Finances et celui de l’Agriculture. «L’entrepreneur en charge de la construction a saisi le gouvernement pour lui informer de ses décisions (légitimes) d’arrêter les travaux pour non-paiement de certaines factures», a confié Hamza Abdou Azali. Ce dernier a toutefois rassuré que «les travaux allaient reprendre et l’ouvrage sera livré au gouvernement à la fin de l’année en cours».


Pour sa part, le gérant de la l’entreprise, Akmal-edine Lhadji, indique que sa décision de suspendre les travaux est «légitime», estimant que les responsables ne respecteraient pas le contrat signé entre les deux parties. «Le contrat a clairement précisé que nous devrons être payés à la fin de chaque mois. Nous n’avons plus été payés pendant plus de 4 mois des travaux», a-t-il confié avant de dévoiler «un cumul de plusieurs mois impayés».

Travaillent dans le chantier

Le chef de l’entreprise s’étonne que ses doléances ne soient pas prises en compte. «Le montant s’élève à 41 millions d’impayés, d’où l’arrêt du chantier. Après plusieurs courriers adressés aux responsables concernés pour leur notifier l’arrêt des travaux», a-t-il éclairé. «Après un compromis, les travaux ont redémarré mais rien, à notre grande surprise, rien n’a été fait par la suite. Cette fois, 5 millions s’ajoutent à la première somme réclamée», ajoute-t-il. «J’ai des charges fixes, des soucieux des engagements, des salaires des trente personnes qui travaillent dans le chantier et sans parler de mes engagements à la banque».

Hamidou Ali

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