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Séminaire gouvernemental-Emploi et Jeunesse I Les difficultés d’employabilité des jeunes au cœur des discussions

Séminaire gouvernemental-Emploi et Jeunesse I Les difficultés d’employabilité des jeunes au cœur des discussions

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Les panelistes ont échangé sur les mesures à prendre pour «adapter les formations aux besoins propres du pays» mais aussi les actions à entreprendre pour «faciliter l’employabilité des jeunes et leur accès aux financements» de leurs projets.

 

La thématique «Jeunesse et Emploi» a été au cœur des deux panels de discussions pour cette troisième journée du séminaire gouvernemental ouvert lundi 12 mai au Palais du peuple. L’une portait sur «les opportunités d’emploi pour les jeunes et entreprenariat». Le directeur adjoint de la Maison de l’Emploi (Mde), Arfachad Bacar, le secrétaire général de l’Union des Chambres de Commerce et d’industrie et d’artisanat (Uccia), Djamil Boinali, le représentant du secteur privé, Elamine Said Hassane et le vice-président de l’Assemblée, Mohamed Ahmed Zoubeir animaient les discussions sous la modération du chef du «Pôle social » au secréterait général du gouvernement, El-Anzize Ben Ahmed.


Le ministre de l’Education nationale, Bacar Mvoulana, le directeur général de l’Iut et la coordinatrice du projet «Offre de formation professionnelle » avaient animé le débat sur l’autre thématique sur «Comment mettre en adéquation les formations aux besoins propres du pays». Pendant les échanges, le directeur général adjoint de la Maison de l’Emploi (Mde) a fait un exposé sur les opportunités qu’offre son institution en matière d’accompagnement des jeunes en quête d’emploi. «La Maison de l’Emploi a entrepris diverses initiatives pouvant faciliter l’accès des jeunes à des emplois en tenant compte de leurs formations. Mais aussi, en accompagnant les jeunes porteurs de projet jusqu’à réalisation de leurs plans d’affaires»¸ a-t-il expliqué. Et de poursuivre : «Nous organisons chaque année des forums à l’issue desquels nous arrivons à financer jusqu’à trois projets. Actuellement, on en a financé 18 projets».

Adapter les formations aux besoins du pays

Par rapport aux difficultés souvent évoquées par les jeunes sur le manque de financements, Arfachad Bacar a rappelé à l’assistance que le gouvernement a mis en place divers outils et produits visant à accompagner les jeunes porteurs de projets comme le Pidc qui a «pu générer près de 3000 emplois. Et le projet Facilité-emploi qui a pour sa part créé pas mal d’entreprises». Pour ce qui est de l’amélioration du cadre législatif et réglementaire mis en place pour faciliter les jeunes à accéder aux emplois, le député Mohamed Ahmed Zoubeir annonce l’existence «d’une loi-cadre portant Politique nationale de l’emploi, d’une loi cadre d’orientation pour l’enseignement technique et professionnel, du code d’investissement, d’un incubateur d’entreprises à la Chambre de commerce et de multitudes de projets pouvant appuyer les jeunes». De son côté, le représentant de secteur privé, Elamine Said Hassane a mis en avant les mesures à prendre pour encourager les jeunes à entreprendre davantage et à maintenir un taux d’emploi élevé. Faisant part, da sa propre expérience en tant qu’entrepreneur, il a conseillé les jeunes «à oser entreprendre et à ne pas se fixer des limites».


À l’issue du deuxième panel de discussions, le Bacar Mvoulana a fait part de son appréciation pour sa participation à ces échanges, selon lui, «fructueux». «C’est avec un grand plaisir que j’ai pris part à ces discussions. Il consistait à échanger sur les règles qui régissent l’enseignement professionnel et comment les promouvoir afin qu’elles soient assez nombreuses», expliquait-il. Et d’ajouter: «Aujourd’hui, j’ai profité de l’occasion pour appeler les jeunes à se lancer dans la formation professionnelle tenant compte des nombreuses opportunités qui en découlent. C’est quelque chose de très rare de voir un jeune ayant fait les formations professionnelles sombrer dans le chômage. Ils arrivent toujours à se frayer un chemin. Aujourd’hui, il était question de discuter autour du comment intégrer ces formations-là dans les écoles. Le pays a de l’emploi mais manque de main d’œuvre qualifié. Et pour ce faire, il faut pousser les jeunes à s’y intéresser. Et par rapport aux suggestions faites aujourd’hui, j’en ai pris note et espère qu’on saura les traduire en action dans les plus brefs délais ». Les panels de discussions se poursuivent encore aujourd’hui au palais du peuple.

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