L’Organisation maritime internationale (Omi) et l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) organisent une formation de cinq jours à Moroni, du 18 au 22 septembre, portant sur la sûreté portuaire. Axée sur la sûreté portuaire et la sécurité de la navigation en Afrique australe et dans l’océan Indien, celle-ci est dispensée par des professionnels maritimes et portuaires de l’Omi. Parmi les intervenants figurent Hanitra Andriantsoa, Jahwer Sahmim et Christophe Van Maele, consultants et officiers de liaison de l’Omi dans la région de l’océan Indien, en particulier à Moroni pour cette formation. Cette initiative est soutenue par un accord de financement conclu entre l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc) et l’Omi.
Le code Isps
L’objectif du projet est d’améliorer la gestion de la sûreté portuaire et de la sécurité maritime dans certaines régions de l’Afrique, notamment aux Comores. Plusieurs aspects sont abordés, notamment la sûreté des installations portuaires, la mise en œuvre du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Isps) ainsi que les menaces maritimes. Hanitra Andriantsoa a mis particulièrement l’accent sur l’importance de la collecte de renseignements, la reconnaissance des armes, des engins explosifs, des dispositifs de destruction massive, et la détection des personnes susceptibles de menacer la sûreté, ainsi que sur la planification d’urgence. Selon cette officière de l’Omi, « la protection des échanges commerciaux et le développement continu des pays ayant une économie maritime sont des éléments essentiels pour garantir la sécurité maritime ». Hanitra Andriantsoa a également annoncé qu’une visite pratique de formation serait organisée au port de Moroni.
« Cette formation vise principalement à renforcer et à garantir la sécurité des navires étrangers lors de leur entrée dans notre port ainsi que la sécurité de nos navires lors de leur sortie vers d’autres ports », a déclaré le directeur général de l’Anam, Saïd Salim. Ce dernier a rappelé que le port de Moroni est certifié conforme aux normes internationales établies à la suite des attentats portuaires aux États-Unis. Ainsi, « les différentes entrées du port de Moroni doivent être rigoureusement examinées et renforcées pour répondre aux exigences de ce code Isps », a insisté le responsable de l’Anam.Saïd Salim a également noté l’importance de renforcer les capacités du personnel chargé de la sécurité aux frontières, y compris les garde-côtes et les gendarmes.