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Sûreté en mer et sécurité aux frontières I Le ministère de l’Intérieur interdit les voyages avec les embarcations de fortune

Sûreté en mer et sécurité aux frontières I Le ministère de l’Intérieur interdit les voyages avec les embarcations de fortune

Société | -   Ali Abdou

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Les autorités estiment que les embarcations de fortune représentent un risque sur la vie humaine. Mais, pour certains, cette mesure pourrait compliquer la libre circulation entre les quatre îles en l’absence d’une alternative de transport maritime fiable et sécurisée entre les îles. Des saisies d’embarcations et des arrestations de «passeurs» se multiplient au niveau de l’île de Ndzuani.

 

Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, vient d’interdire le transport des passagers entre les îles à bord des embarcations de fortune, sans autorisation des autorités compétentes. La décision est actée dans «une note circulaire N°19-186, relative à la sécurité, à l’attention des usagers de la mer». Les autorités en charge de la sécurité disent vouloir prévenir les accidents en mer. Mais, pour certains, cette mesure pourrait compliquer la libre circulation entre les quatre îles en l’absence d’une alternative de transport maritime fiable et sécurisée.


La note du ministre en charge de la sécurité prévient que «toute embarcation qui se livre au transport non autorisé des passagers sera saisie, détruite et des poursuites judiciaires seront engagées contre les auteurs, conformément aux textes en vigueur dans le pays». Une mesure déjà entrée mise à exécution puisque lors d’une opération conjointe, entre la gendarmerie et la police nationale, la semaine dernière, une douzaine d’embarcations (12 kwasa-Kwasa) ont été saisies avec leurs moteurs dans l’île de Ndzuani. Les capitaines de ces embarcations se trouvent actuellement entre les mains des forces de sécurité. Selon nos sources, deux passeurs, qui tentaient de faciliter l’entrée des personnes à l’île comorienne de Mayotte le dimanche dernier ont été interpelées par les forces de sécurité et attendent d’être déférées à la justice.


Les autorités estiment que les embarcations de fortune représentent un risque sur la vie humaine. Pour de nombreux citoyens, elles demeurent le seul moyen à la portée de la population pour pouvoir se déplacer d’une île à une autre. Le coût du transport aérien étant jugé très élevé. Pour se déplacer à bord d’un avion de Ngazidja à Ndzuani, le voyageur doit débourser plus de 70.000 francs l’aller-retour, et près de 40.000 francs à bord d’un bateau. Ce montant est, à plusieurs reprises, jugé exorbitant par les usagers. Et le seul moyen raisonnable reste les embarcations dont les tarifs varient entre dix et vingt mille francs, entre Ngazidja et Mwali.

 

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