Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, a convié les journalistes à une conférence de presse, hier lundi dans son bureau. L’ordre du jour portait sur le démantèlement d’un réseau de passeurs à Ndzuani, le vol des équipements de la station-relai de Banda-Samlini, la question de l’octroi de la carte professionnelle aux imams et l’organisation des assises nationales prévues du 5 au 12 février prochain.
Le patron de la sûreté nationale a informé que la gendarmerie et la police nationale ont procédé, samedi dernier, au démantèlement d’un réseau de passeurs congolais, burundais et mahorais, qui font entrer des africains dans l’île de Mayotte à partir de Ndzuani. Selon lui, les agents de la sûreté nationale ont pu mettre la main sur douze personnes, deux vedettes et deux passeurs.
Mohamed Daoudou a fait savoir que ces deux kwassa-kwassa, respectivement de Ndzuani et de Mayotte, faisait le déplacement vers Ndzuani, spécialement pour faire passer ces immigrés africains.
La mise en garde aux “fouteurs de trouble”
Il a souligné que parmi ces douze personnes, il y a un enfant de huit ans et une fille enceinte. Le premier flic du pays a précisé que ces passeurs seront transférés à Moroni, aujourd’hui pour être entendus par la justice.
Pour le deuxième sujet à l’ordre du jour, Mohamed Daoudou a fait part des vols des équipements de la station-relai de surveillance de l’observatoire volcanologique du Karthala, sise au plateau de Banda-Samlini. Il a souligné qu’à cause de cet acte malveillant, l’observatoire du volcan a perdu le signal de trois stations de surveillance. Ce qui veut dire que l’observatoire manque actuellement 80% des moyens de surveillance du volcan Karthala.
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Le ministre a rappelé que suite à une visite effectué avec le député de la région à Banda-Samlini, les agriculteurs exerçant dans les environs de cette station ont jusqu’à mercredi pour trouver ces équipements ou les auteurs de cet acte ignoble. Passé de ce délai, la police nationale procédera à des arrestations sur les lieux.
Mohamed Daoudou est par ailleurs revenu sur la question de la délivrance de la carte professionnelle aux enseignants des écoles coraniques, aux imams et prêcheurs. Il a souligné qu’actuellement, les préfets de chaque région procèdent au recensement de tous les enseignants des écoles coraniques, les imams et prêcheurs, pour les présenter au muftorat, pour des examens obligatoires avant la délivrance des autorisations d’exercer la profession. Et il sera interdit, selon le ministre de l’Intérieur, à toute personne qui n’aura pas cette autorisation, d’exercer une profession liée à la religion.
Le porte-parole du gouvernement a saisi l’occasion pour parler des assises nationales, comme c’est le cas à chaque intervention d’un membre du gouvernement. Il s’est félicité de la réussite des ateliers thématiques qui ont eu lieu entre le 10 et le 22 janvier.
Répondant à une question d’un journaliste sur l’organisation d’un grand meeting de l’opposition à Mbeni, le patron de la sûreté a déclaré que durant cette période des assises nationales, aucune formation politique n’aura le droit d’organiser un rassemblement à part le Comité de pilotage des assises nationales (Cpan).
Il a mis en garde l’Alliance de l’opposition que les réponses seront mesurées par rapport à leurs agissements. “Des grandes personnalités, des anciens et actuels chefs d’Etats sont attendus à Moroni, en marge de ces assises nationales. De ce fait, on ne négligera aucune tentative de menace à la paix sociale. Je tiens à mettre en garde les fouteurs de troubles”, prévient-il.