La nouvelle formule qui est le fruit de plusieurs mois de réflexion et de travaux, de plusieurs jours d’échanges internes et avec vous autres lecteurs et partenaires, nous l’avons voulu, plus maniable et esthétique, plus agréable à lire et plus ouvert à tous les publics. Le changement majeur, s’opère sur la «Une» qui poursuit plusieurs buts. A ce niveau, la photo ne sera plus, désormais, coupée en deux par la pliure. Il y’a, naturellement, le passage de huit à douze pages. Ici, l’objectif est de répondre naturellement au souci d’offrir plus d’espace pour mieux prendre en charge le flux actuellement en nette augmentation des informations pour, donc, informer plus et mieux le public en permettant à plus d’opinions diverses de s’exprimer. Mais, également, pour mieux faire face aux écarts et autres «fake news» qui, malheureusement, dans de plus en plus de supports, peuvent nuire au métier d’informer et, de manière générale, à la circulation de l’information.
Ses nouvelles résolutions et l’ampleur de la tâche, va nécessiter une plus grande mobilisation des personnels du journal et, en tout premier lieu, des journalistes dont la masse de travail demandée et la matière vont augmenter. Je leur rends d’autant plus hommage. Je reconnais le poids de ces nouvelles responsabilités et les moyens limités mis à leur disposition. Cette nouvelle maquette poursuit, au niveau de la première page, la «UNE», un plus grand équilibre entre le titre principal ou «Manchette» généralement un peu trop consacré à la politique et les autres informations. D’où les « renvois » placés au-dessus du nom journal dans des «oreilles» ou par une toute autre technique.
L’objectif est de rendre plus visibles et, donc, d’accorder la place qu’elles méritent à d’autres informations et, notamment, celles dites de «proximité». Celles qui traitent des questions de santé, d’éducation, de la vie au quotidien, etc. De mettre en valeur par le biais de «Grand reportage» abondamment illustrés ces communautés qui, avec la contribution importante des membres de leur diaspora, se consacrent au développement endogène de leurs localités. De mettre en valeur par le biais de «Portrait» ces femmes, ces hommes, ces jeunes et ces moins jeunes qui, dans tous les coins du pays, dans leurs villes, leurs villages, leurs quartiers, dans les champs en dehors de la sphère publique, se consacrent jour et nuit au développement de leurs communautés, à la sauvegarde de nos traditions, et, par ricochet, apportent leur pierre, à leur niveau et à leur manière, concrètement, au développement du pays que, tous, nous appelons de nos vœux.
On oublie, en effet, un peu trop souvent que s’il est vrai que, chez-nous comme ailleurs, les grandes villes sont des poumons économiques et des centres intellectuels indispensables, les acquis resteront fragiles et les efforts vains tant qu’ils ne prendront pas suffisamment en compte les efforts engagés quotidiennement par l’«intérieur» du pays.
Toujours au niveau des renvois de la «UNE», une «oreille» servira à mettre en évidence les «papiers» traitant des activités des plus jeunes de nos compatriotes dans les arts, la Culture et les sports et dans leur effort pour s’épanouir et gagner leur place dans la société. Ces activités sont actuellement en pleine expansion, avec les progrès remarquables des équipes nationales, Les Cœlacanthes, au niveau du football, mais aussi au niveau des nouvelles disciplines artistiques telles que la danse, le salm et la musique comme en témoigne la dernière page actuelle, la «Der», d’Alwatwan.
Le devoir de votre journal doit être d’accompagner cette évolution en lui permettant d’être plus visible en espérant qu’elle saura attirer vers elle la sympathie et le soutien qu’elle mérite de la part des pouvoirs publics et des autres acteurs de la société pour pérenniser et amplifier ce mouvement ascendant.
C’est cela aussi le sens du service publique de la presse et des médias en général. C’est même son devoir.
De nouvelles rubriques vont voir le jour, d’autres qui existent déjà vont être améliorées au niveau tant de leur traitement que de l’espace qui leur sera accordées. C’est ainsi qu’une page «Magazine» intitulée «Economie, finances et entreprises» vous sera proposée, un jour sur deux. Cet espace va permettre au lecteur de suivre les progrès accomplis dans ces secteurs cruciaux pour le développement, comme il va donner la parole aux dirigeants et aux cadres des entreprises privées et publiques qui pourront, nous l’espérons, faire part des progrès accomplis, des difficultés rencontrées et de leur souhait.
C’est ainsi qu’à intervalles réguliers de longs entretiens sur des sujets divers d’intérêt public vous seront proposées. Intitulée «Grand Angle», ce rendez-vous mensuel va permettre à des acteurs divers de pouvoir faire, de manière substantielle, l’état des lieux complet dans leur secteur d’activité, donner leur avis sur les voies et moyens de s’améliorer.
C’est ainsi que la page des «News you can Use» refait son apparition. Cette page des «informations utiles» vous dira tout sur les petites annonces qui ont vocation à «faciliter la vie de tous les jours» aux lecteurs. Elle concentrera les informations sur les mouvements dans les aéroports, les ports, sur la météo du jour, les pharmacies de garde, les téléphones et adresses dits «utiles», les offres de sorties, les spectacles, etc.
Par ailleurs, désormais, une page «Monde» vous sera proposée régulièrement. En effet dans un monde aussi riche en évènements – heureux et malheureusement, malheureux – aussi changeant et qui enregistre des progrès aussi fulgurants dans tous les domaines, votre journal ne peut se limiter à l’information locale comorienne. Outre qu’elle va servir à relater l’actualité mondiale au quotidien, elle va parallèlement refléter les efforts engagées partout contre, notamment, les changements climatiques, pour les libertés d’opinion, de croyance, pour l’égalité entre les sexes, contre toutes les formes de violences.
Pour ce faire, votre journal va avoir, comme d’habitude et aujourd’hui plus que jamais de votre soutien et de vos conseils, mais aussi de votre indulgence sans lesquels il ne peut remplir efficacement son devoir de service public en vers toutes et tous. Encore une fois, bonne et heureuse année 2020 !
*directeur général
