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Tarification des voix internationales I Le régulateur donne cinq jours à Telco pour se conformer

Tarification des voix internationales I Le régulateur donne cinq jours à Telco pour se conformer

Société | -   Abdou Moustoifa

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Le second opérateur refuse d’appliquer les tarifications internationales en vigueur pour les appels voix internationaux sortants à destination de l’île comorienne de Mayotte. Telco a jusqu’à mercredi pour réajuster ses offres au risque de subir des sanctions.

 

L’Autorité nationale de régulation des tics (Anrtic) a donné cinq jours à Telco pour se conformer à la tarification des voix internationales. Depuis presque un mois, le second opérateur malgré les multiples relances, refuse de respecter la tarification fixée par le régulateur plus particulièrement celle qui concerne les appels internationaux. En effet, dans ses forfaits censés rester valables uniquement au niveau national, Telco offre à ses clients des minutes pour appeler dans l’île comorienne de Mayotte.

Pourtant, selon une décision du régulateur, les appels sortants à destination de Mayotte doivent être facturés entre 80 et 175fc. Quant aux appels nationaux, ils sont taxés comme suit : 6 fc pour les «on-net» et 12fc pour l’off-net. Donc en intégrant des minutes dans ses bundles permettant à ses abonnés d’émettre des appels vers l’île de Mayotte, toujours sous occupation française, la société à la couleur jaune viole les textes, a souligné, le directeur technique de l’Anrtic, Taoufik Mbaé.

Sanctions

Dans un entretien accordé à Al-watwan, vendredi dernier, ce dernier a démonté le principal argument avancé par le second opérateur pour justifier sa tarification.
Telco considère de fait que Mayotte est comorienne. Pourquoi donc doit-il y a voir une tarification différente s’interrogent les responsables du deuxième opérateur. «Personne ne remet en cause le statut de Mayotte qui est une île comorienne mais sous occupation française. Mais oublient-ils que les opérateurs qui s’y trouvent là-bas ne sont pas régulés par la législation comorienne encore moins par l’Anrtic. C’est un faux argument», estime Taoufik Mbaé.

Des connaisseurs du dossier estiment que le second operateur cherche des subterfuges pour justifier un état de fait qui échappe à l’autorité et à la gestion du régulateur. «Ce n’est pas l’Etat comorien qui gère l’île de Mayotte, c’est une île comorienne sous administration étrangère. Nous n’utilisons pas le même faisceau, Mayotte a son propre back-up avec le code 262 alors que les autres îles utilisent le code 269. Le jour où Mayotte intègrera l’archipel, les tarifs seront revus et harmonisés, il y aura le même tarif», a tenu à clarifier un haut responsable du monde des télécommunications.

Après les rappels à l’ordre suivis d’une mise demeure, Telco a finalement affiché son intention de vouloir se soumettre. Sauf qu’au lieu de retirer les minutes autrefois réservées aux appels de Mayotte, le second opérateur de téléphonie s’est feint de les redistribuer dans les packages déjà disponibles et validés depuis le 11 mars.
Ainsi, les usagers constatent une augmentation du nombre de sms et des seconds d’appels dans les offres de Telco. «Nous ne leur avons pas demandé de soumettre de nouvelles offres. Pas du tout. Nous attendions d’eux qu’ils n’intègrent pas des minutes de Mayotte dans leurs forfaits. Malheureusement ils persistent. En tout cas ils ont jusqu’au mercredi. S’ils ne se soumettent pas, nous serons obligés de prendre des sanctions», a prévenu le directeur technique.

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