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Tarifs dans le transport routier I Une deuxième journée d’anarchie à Ndzuani

Tarifs dans le transport routier I Une deuxième journée d’anarchie à Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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Les chauffeurs de la commune de Sima, qui faisaient payer jusqu’ici 500 francs le trajet « aller » à leurs clients, ont revu de 50 % en hausse ce prix. Ceux de la commune de Domoni, sont passés de 750 à 1 000 francs, et ceux de la commune d’Ongoju à Nyumakele de 1 000 à 1 500 francs

 

Hier mercredi, troisième jour après la mise en application de l’arrêté ministériel revoyant à la hausse les prix du gasoil, de l’essence et du pétrole lampant, l’île de Ndzuani vivait encore dans l’anarchie sur le plan des nouveaux tarifs du transport. A Mutsamudu, les prix des trajets variaient d’un taximan à l’autre. «Certains vous disent de payer 350 francs, d’autres 400… Et si vous leur tendez un billet de 500 francs, d’autres vous disent que c’est cela le nouveau tarif et ne vous rembourse pas», témoigne Anzad, habitant de Shitsangani et animateur d’une page Facebook bien suivie. Même situation de confusion au niveau du transport rural. Les chauffeurs de la commune de Sima, qui faisaient payer jusqu’ici 500 francs le trajet «aller» à leurs passagers, ont revu de 50 % en hausse ce prix.


Ceux de la commune de Domoni, sont passés de 750 à 1 000 francs, et ceux de la commune d’Ongoju à Nyumakele de 1 000 à 1 500 francs. Interrogé sur le fait qu’au niveau de l’île aucune nouvelle grille tarifaire officielle ne soit jusqu’à présent fixée, Saïd Hassane, membre du bureau de la section insulaire d’Usukani wa masiwa, a expliqué que le syndicat attendait l’arrivée prochaine dans l’île du ministre de l’Economie pour en discuter et la fixer d’un commun accord. Mais déjà un certain malaise règne entre transporteurs et clientvoyageurs.

A l’instar de cet échange houleux qui s’est produit dans un bus reliant Mutsamudu à Bimbini, en milieu de journée d’hier. «Vous pensez être les seules victimes dans cette situation ? Vous croyez avoir le droit de gronder les gens parce qu’incapables de s’aligner sur vos tarifs ? Eh bien, ces bus, vous les rangerez bientôt au garage ! Vous estimez à combien les personnes qui sont encore capables de vous payer 1 500 francs tous les jours pour aller à Mutsamudu ?», s’est insurgé un jeune enseignant, qui n’avait pas apprécié le fait que le transporteur ait voulu faire payer un court trajet à une petite écolière de la maternelle.

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