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Taxes portuaires et douanières I Les acteurs multiplient les réunions à la recherche de solutions

Taxes portuaires et douanières I Les acteurs multiplient les réunions à la recherche de solutions

Société | -

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Les problèmes posés par les coûts de la chaîne logistique maritime et portuaire qui engendrent des dysfonctionnements dans l’approvisionnement du pays et le fonctionnement du marché intérieur a fait l’objet d’une réunion, la semaine dernière à l’Uccia. Les taxes portuaires et douanières ont été évoquées par les représentants du secteur privé.

 

L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia) a organisé samedi 4 février, une réunion qui a regroupé des acteurs de l’administration publique et le secteur privée. Il s’agissait d’étudier et d’échanger sur «le protocole d’accord signé en 2020 sur les règles et procédures de fonctionnement du marché des biens et services en Union des Comores», entre le gouvernement comorien et le collectif des organisations représentatives du secteur privé, des transitaires, des vendeurs des marchés de volo-volo et centre-ville, suite à la grève du 27 au 29 janvier 2020 du mouvement dit «Anti-Hausse».


Lors de la célébration de la journée internationale de la douane, le président de la République avait interpelé une nouvelle fois la chambre de commerce et l’a exhortée à mobiliser les partenaires et acteurs publics et privés de la plateforme logistique et maritime pour trouver les solutions appropriées aux conséquences des crises qui plombent les opérateurs économiques et qui impactent la vie quotidienne de la population.

Éviter les pénuries et les crises conjoncturelles

«Une plateforme et une commission de suivi ont été mises en place pour trouver des solutions le plus vite possible», selon l’Uccia. Les taxes et le fret sont en première ligne des points qui animent les échanges entre les acteurs concernés sous la coordination de l’Uccia en tant qu’interface entre le public et le privé.
Le président du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), Mourad Ali Bazi, a reconnu les difficultés pour lutter contre l’inflation à 100% car, souligne-t-il, celle-ci prend la source depuis l’usine. Pour lui, le pays doit seulement lutter un peu ou limiter les dégâts. «Tout le monde a répondu à l’appel, à savoir les autorités portuaires et douanières, le secteur privé, les transitaires et autres. Tous les départements concernés étaient là, on a décidé de constituer une plateforme et une commission de suivi pour travailler ensemble», a-t-il informé. Selon lui, «le pays n’a pas de problème de règlementation, mais plutôt de respect des règles, des taxes, de la communication et de la collaboration. Si tout le monde collabore, je crois qu’il y aura de bons résultats dans les brefs délais».


Abordant ce sujet en plein point de presse, le secrétaire général de l’Uccia, Djamil Boinali, a fait savoir que «le gouvernement à travers le ministère des Finances a signé des arrêtés qui ont suspendu temporairement l’application de prélèvement des taxes portuaires pour permettre à la population d’avoir un accès assez favorable aux produits en provenance des îles mais aussi de la région».


Toujours selon lui, cette mesure est salutaire car «elle nous a permis de réunir encore une fois les acteurs de l’écosystème au niveau de la douane et du port, de pouvoir discuter sur ce qui conviendrait de faire afin de faciliter le commerce inter-île et le dédouanement en temps réel et éviter les pénuries et les crises conjoncturelles».
De nombreux opérateurs économiques se plaignent de la valeur transactionnelle des marchandises fixée «discrétionnairement», selon eux, par la douane mais celle-ci s’est défendue en expliquant vouloir lutter contre la fraude notamment les fausses factures présumées présentées par les commerçants.

Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)

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