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Tension autour des chantiers implantés à Washili I Pas de conflit entre Ecosys et Wietc, juste une question de limites

Tension autour des chantiers implantés à Washili I Pas de conflit entre Ecosys et Wietc, juste une question de limites

Société | -

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Un différend sur la délimitation entre les chantiers de deux grandes sociétés intervenant dans les projets structurants du pays a récemment attiré l’attention. Mais sur place, les deux entreprises comme les autorités locales assurent que tout est désormais rentré dans l’ordre.

 

Depuis quelques jours, des rumeurs évoquaient «des tensions» supposées autour des travaux menés dans la zone de la coulée de lave de Mitiel, où interviennent deux sociétés étrangères mandatées par l’État comorien : la société libanaise Ecosys (Energy and control systems), en charge de la construction d’une centrale photovoltaïque, et la société chinoise Wietc (Weihai international economic & technical cooperative Co. Ltd), chargée d’un chantier routier. Certaines sources faisaient état d’un blocage des travaux d’Ecosys, prétendument entravés par l’installation de Wietc. Face à ces informations, Al-watwan a rencontré les principaux concernés.


Interrogé, le chef de projet Ecosys «Phase 2 Comores», Tarek Farhat, a tenu à clarifier la situation. «J’ai été surpris de voir des jeunes approcher notre chantier avec des armes blanches, comme s’il y avait un conflit grave. Pourtant, tout avait été clarifié concernant la délimitation entre Shomoni et Hasseindjé», a-t-il expliqué. Il a affirmé que les travaux n’ont jamais été interrompus. «Le chantier avance bien, sans aucune interruption. Il s’agissait simplement d’un malentendu sur les limites entre les zones exploitées par les deux entreprises», a-t-il insisté.

Une mauvaise interprétation des faits

Selon lui, l’intervention des autorités locales, en particulier des maires, du préfet de la région et des représentants de la localité de Hasseindjé, a permis de résoudre le litige. «Une discussion a suffi pour identifier et marquer les limites. Tout s’est fait à l’amiable, sans conséquences sur le déroulement des projets», a-t-il précisé. Du côté des autorités locales, le même son de cloche. Said Toihir Said Ahmed, responsable de la localité de Hasendje, a dit regretter une mauvaise interprétation des faits. «Il n’a jamais été question de bloquer un quelconque chantier. Les deux projets sont d’une importance capitale pour le développement du pays : l’un pour l’électricité, l’autre pour les infrastructures routières», a-t-il soutenu.

Il a confirmé que la seule difficulté résidait dans le chevauchement des zones d’intervention des deux sociétés, «une situation réglée rapidement grâce à une médiation initiée par le préfet et les communes concernées». Halidi Ahmed Abdou, autre responsable de Hasseindjé, abonde dans le même sens. Il rappelle que la localité a volontairement mis ces terrains à la disposition de l’État comorien dans l’intérêt général, y compris pour l’installation récente de la centrale solaire. «Ce sont des projets structurants pour notre région. Il fallait simplement clarifier les limites, ce qui a été fait sans heurts», a-t-il affirmé. Pour mémoire, la société Wietc a été la première à obtenir une autorisation en s’accordant avec la localité pour installer un concasseur destiné aux travaux de la route Bahani-Shezani. Par la suite, le gouvernement a octroyé à Ecosys l’autorisation d’implanter la phase 2 de la centrale solaire dans la même zone.

 Moudjib Mohamed Said

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