Dans la soirée du jeudi 5 septembre, un homme nommé Shetwane, décrit comme un “violeur notoire” s’est infiltré dans une maison familiale à Moroni et à “tenté de violer une petite fille de 8 ans”, selon les propos du père de la jeune fille. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux le lendemain, le père de la victime a expliqué les faits. “L’homme que vous voyez s’est introduit dans ma maison à 3h du matin. Je dormais au salon à ce moment-là.
Il a trouvé ma fille en train de dormir dans les bras de sa mère dans notre chambre. Puis, il a retiré les vêtements de ma fille. Sa mère face à la scène horrible, a poussé des cris qui m’ont réveillé. Ensuite, je me suis battu avec lui”. Emu, le père de la jeune fille expliquera ensuite que si Kazmir avait réussi à pénétrer sa fille il lui aurait “mis un coup de couteau”.
Mais comme si ce malheur n’était pas suffisant, Kazmir Abdou a recouvert la liberté malgré son acte qui confirme vraisemblablement les dires du père de la jeune fille. Ce dernier avait pointé du doigt “la négligence de la gendarmerie quand il s’est présenté dans leur locaux pour demander leur aide, « rentres chez toi jusqu’à demain »”, lui aurait-on dit. Mais selon le lieutenant, Yasser Sidi, commandant de la compagnie de Ngazidja “l’homme saignait, on ne pouvait pas se permettre de garder un homme blessé pour poursuivre une enquête, surtout si l’accusé est libre. Il fallait d’abord qu’il se soigne, c’est l’une des raisons qui ont poussé mes hommes à lui demander de revenir le lendemain”.
Dans l’après-midi de la journée du samedi 7 septembre, surprise générale puisque Kazmir Abdou est libéré. Pour la gendarmerie, la décision émane de la justice. A sa sortie, “des citoyens se sont acharnés sur lui. Il est actuellement sous notre garde pour mesure de sécurité”.
Joint au téléphone, le procureur de la République, Mohamed Abdou, nous a répondu par message expliquant qu’il va s’enquérir davantage de cette affaire le lundi. De son côté, le procureur général, Soilihi Djaé, dit ne pas être au courant de l’histoire. Le mystère plane encore au sujet de la libération de Kazmir Abdou.
Nourina Abdoul-Djabar