Le porte-parole de Beit-salam, Mohamed Ismaila a convié la presse ce samedi 28 septembre pour évoquer la tentative d’agression sur le chef de L’Etat, vendredi 13 septembre dans la localité de Salimani ya Itsandra.
Sans trop s’éterniser sur le sujet, l’ancien ministre de l’éducation estime qu’il serait temps pour les citoyens de passer à autre chose, oublier ce qui s’est passé, espérer que cela ne se reproduise plus, et reprendre leur train de vie. Il essayera tout de même de rappeler que contrairement à l’époque coloniale où le pays était connu pour ses multiples coups d’Etat à répétition, la différence est que depuis cette époque à nos jours, aucun citoyen comorien n’a jamais osé attenter à la vie du président de la République. «Personne ne peut prédire ce qu’il allait se passer si l’agresseur était arrivé à ses fins ni le chaos que cela aurait pu engendrer», a-t-il souligné.

Pour ceux qui minimisent la portée de cet acte, Mohamed Issimaila a tenu à leur envoyer un message.A en croire le porte-parole, « aucun pays ni organisation ne s’est réjouit de cet acte ignoble, au contraire. Nombreux sont ceux qui ont condamné avec la plus grande fermeté cette tentative d’agression». Et d’ajouter, « que l’on aime Azali ou pas, aucun président n’est aimé et admiré par tout le monde. Il y aura toujours ceux qui soutiendront sa politique et ceux qui le contrediront. Mais rien ne justifie l’assassinat d’un président ».Toujours selon l’ancien ministre, le chef de L’Etat appelle, comme il l’a toujours fait, toutes les couches sociales à s’unir, à préserver l’unité, la paix et la stabilité avant que celles-ci ne disparaissent complètement.

Paix et stabilité

Pour lui, ce genre d’actions ne font qu’instaurer un climat de terreur et générer une certaine méfiance aux différents investisseurs qui s’intéressent tant au développement du pays.Se prêtant aux jeux de question-réponse avec les journalistes, Mohamed Issimaila a répondu aux propos de Me Said Larifou, qui croit dur comme fer qu’Ahmed Abdou, l’agresseur, aurait reçu des coups qui lui auraient été fatals. Le fondateur du Ridja prétend avoir des noms des responsables de sa mort et détenir des preuves. « Pourquoi depuis tout ce temps, il ne rend pas publiques ces preuves ? », a demandé Mohamed Issimaila qui estime que Said Larifou « en tant que responsable ne devrait pas tenir de tels propos».