Le parquet de la République a livré hier ses explications sur l’arrestation du Dr Achmet Said Mohamed. L’enseignant-chercheur est toujours placé en garde à vue à la Brigade de Moroni depuis le 9 janvier dernier. Selon Ali Mohamed Djouneid, l’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2019 est arrêté dans le cadre d’une enquête ouverte sur un projet de déstabilisation présumé porté à sa connaissance et dont la commission allait compromettre la paix à quelques jours du double scrutin du 14 janvier.
«Cette nouvelle tentative de déstabilisation intervient à un moment crucial, alors que notre nation se prépare à exercer son droit démocratique dans moins de trois jours, à l’occasion des élections», a indiqué le procureur dans une note transmise à la presse. «Je tiens à souligner que cette mesure d’arrestation n’est pas un simple mandat d’arrêt, mais une action nécessaire pour préserver la sécurité et l’intégrité de notre État dans ce contexte électoral délicat», lit-on encore dans ce document qui précise que «le concerné se porte bien et fait l’objet d’une enquête approfondie».
Le parquetier n’a pas indiqué la nature des faits reprochés à Achmet Said Mohamed, indiquant que ses services poursuivent le travail d’enquête. «Je tiens à souligner que cette mesure d’arrestation n’est pas un simple mandat d’arrêt, mais une action nécessaire pour préserver la sécurité et l’intégrité de notre État dans ce contexte électoral délicat. Les autorités compétentes mènent actuellement des investigations approfondies pour élucider les faits et garantir que la justice soit rendue équitablement», souligne la note.
Une mesure spéciale d’apaisement politique
Ali Mohamed Djouneid a déploré le comportement de l’ancien candidat à la présidentielle, rappelant que ce dernier avait bénéficié d’une mesure spéciale d’apaisement politique après la crise post-électorale de l’année de 2019 «afin de permettre aux personnes recherchées de revenir et de participer à la vie politique de manière constructive». Le procureur précisera que «le dossier de la procédure est toujours au niveau du juge d’instruction».
A l’entendre, Achmet Said Mohamed «a entrepris des démarches tendant à récidiver» et « que les éléments portés à notre connaissance indiquent des préparations et des manœuvres visant à commettre des crimes graves, allant jusqu’à menacer la sûreté de l’État»
Des amis et des compagnons de lutte du Dr Achmet Said Mohamed dénoncent, via les réseaux sociaux, son arrestation et s’interrogent sur la prolongation de cette garde à vue. Mais le chef du parquet a rappelé que celle-ci peut être maintenue pendant 15 jours, citant « l’article 33 de la loi numéro 21-072 du 29 juin 2021, relative à la lutte contre le terrorisme, son financement et à la répression du blanchiment».
A suivre.