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Tortues retrouvés à Mbachilé I Cinq espèces déjà mortes à l’arrivée de l’Inrape

Tortues retrouvés à Mbachilé I Cinq espèces déjà mortes à l’arrivée de l’Inrape

Société | -   Abdou Moustoifa

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Avant de les embarquer, les agents de l’Institut national de recherches pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) avaient déjà constaté sur le champ que 5 sur les 130 tortues n’étaient pas en vie. Une enquête est déjà ouverte pour découvrir la provenance de ces espèces rares dont certaines présentent des similitudes avec celles saisies à l’aéroport, fin octobre. Il y a deux semaines, une ressortissante égyptienne a été interpellée par la brigade douanière alors qu’elle tentait de quitter illégalement le territoire avec 23 tortues.

 

Les côtes comoriennes sont-elles devenues une base arrière du trafic de tortues ? Moins d’un mois après la saisie dans les bagages d’une passagère qui s’apprêtait à quitter le pays avec une glacière remplie de 23 tortues, les autorités ont à nouveau mis la main sur 130 tortues. Elles ont été découvertes cette fois-ci sur le littoral de Mbashile dans la région du Bambao, mardi dernier, vers 10h du matin. «Lorsque l’appel nous est parvenu, j’ai dépêché sur place les agents. Mais on leur a recommandé de ne rien faire, mis à part les déplacer pour les protéger du soleil.

Nous voulions que la brigade de recherches et un huissier soient là avant tout déplacement. Mais, en faisant attention, l’on s’est rendu compte que 5 n’étaient pas en vie, peut-être pour déshydratation puisque personne ne sait depuis combien de temps elles se trouvaient là», a expliqué, le chef du département «Pêche et ressources halieutiques» à l’Inrape, Moustarchide Ben Soudjay, qui a ajouté que quelques jours plus tard, 3 autres tortues avaient rendu l’âme.

Au sud de Madagascar

Elles sont pour le moment conservées pour les besoins de l’enquête. À l’en croire, les espèces restées indemnes se trouvent quant à elles en observation à l’Inrape. Des agents sont mobilisés pour les surveiller en permanence. Mais, pour un meilleur suivi, l’institut les a séparées des autres espèces saisies à l’aéroport, le 23 octobre.


Il y a deux semaines, une ressortissante égyptienne a été interpellée par la brigade douanière alors qu’elle tentait de quitter illégalement le territoire avec 23 tortues. La gendarmerie qui soupçonne la dame de faire partie d’un présumé vaste réseau de trafic de tortues a confirmé, il y a quelques jours, que l’espèce n’était pas originaire du pays. Possible qu’elle proviendrait de la Grande île. Deux personnes dont un chinois sont d’ailleurs placées en mandat de dépôt à la prison de Moroni.


Ainsi, cette nouvelle découverte n’a fait que renforcer la thèse selon laquelle, des personnes opèrent illégalement entre Madagascar et les Comores en vue d’exporter dans l’opacité, des tortues. Pour les 130 animaux abandonnés sur les côtes de Mbashile, Moustarchide précise qu’il s’agit d’une espèce de tortue terrestre. Or celle-ci n’existe pas aux Comores. «On les appelle radiata, une espèce rare localisée au sud de Madagascar, très prisée et facile à élever. Les autorités malgaches ont même déjà été informées», a-t-il indiqué. Seront-elles rapatriées ? C’est l’enquête qui en décidera, d’après notre interlocuteur.

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