Une formation de guides touristiques a été clôturée le mercredi 31 mars dernier à la Chambre de commerce de l’île. Animée par Michel Claude, de l’organisation Tourisme sans frontières (Tsf), et par quatre autres animateurs locaux, celle-ci, intitulée précisément « Formation des guides du patrimoine des Comores », est un projet porté par le Collectif du patrimoine des Comores (Cpc), et financé par l’ambassade de France en Union des Comores, à hauteur de 8 000 euros (4 millions de francs comoriens).
Une vingtaine de participants, dont 11 issus de l’île de Ndzuani, 5 de Ngazidja et 4 de Mwali, l’ont suivie pendant une dizaine de jours. L’objectif de ce projet est de «contribuer au lancement du tourisme durable aux Comores». Pendant les dix jours, les participants ont notamment appris « les techniques de base» du métier de guide touristique, et ont été inculqués des « connaissances de base sur le patrimoine culturel et naturel national », d’après le résumé de Missoubahoudine Ben Ahmed, responsable du Cpc à Ndzuani. Ces cours théoriques ont été suivis de deux jours de sorties de terrain, pour découvrir l’écotourisme et le patrimoine culturel, selon toujours Missoubahoudine.
Il faut rappeler que cette collaboration entre le Cpc et Tsf a déjà été à l’origine d’un travail de « diagnostic » du tourisme à Ndzuani, qui a abouti à l’élaboration d’un « schéma de développement touristique de l’île d’Anjouan », présenté au mois de septembre 2019 aux autorités insulaires, en présence du président Azali Assoumani et de membres de son gouvernement. Un schéma décliné en une soixantaine de pages, détaillant les atouts et les faiblesses du tourisme local et proposant des solutions. Une étude enfin qui s’estime être en «cohérence avec le Plan d’aménagement et de développement touristique de l’Union des Comores», et dont les recommandations pourraient sans doute faire décoller le secteur, si seulement elles étaient mises en application d’une façon complète mais pas occasionnelle, comme c’est le cas.