La stratégie nationale du tourisme, accompagnée du plan d’aménagement et de développement touristique à l’horizon 2035, a été validée hier, à Moroni, à l’issue d’un atelier technique qui avait mobilisé plusieurs acteurs et partenaires du secteur. Il s’agit d’un vaste programme de redressement et de promotion du secteur du tourisme avec une panoplie d’activités qui contribueront au développement économique et social pour faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030. Au cours des échanges, les participants avaient mis l’accent sur les orientations stratégiques, le programme de relance du tourisme comorien, le plan d’action quinquennal (2019-2023) et l’analyse des fonctions touristiques.
Les participants avaient axé leurs débats sur les choix politiques, le potentiel, ses mesures de préservation, sa valorisation et la gestion du programme, s’agissant du plan d’aménagement et de développement touristique. Le ministre du Tourisme, Nourdine Ben Ahmed, a fait savoir que des efforts significatifs sont consentis avec le concours de la communauté internationale pour mettre en œuvre la stratégie «Sca2d» avec la perspective de concrétiser cet engagement à l’horizon 2030.
26 mille touristes en 2016
«C’est dans ce cadre que le gouvernement comorien a décidé d’élaborer une stratégie d’appui au développement du tourisme d’une durée de quinze ans et qui sera dotée d’un plan d’aménagement et de développement touristique, clair et transparent sur la base des principaux sites identifiés», a-t-il avancé. Nourdine Ben Ahmed a, par ailleurs, insisté sur le fait que le développement touristique ne pourra se faire d’une manière anarchique, mais dans le cadre des zones propices identifiées par ledit plan afin de sécuriser et rassurer les investissements mais également dynamiser le secteur. «Cette stratégie servira de base pour le développement touristique dans notre pays et nos efforts se focaliseront sur la mise en œuvre du plan d’action qui en découle. C’est sur cet élan d’optimisme que je souhaite plein de succès à vos travaux», a espéré le ministre.
Au cours de la présentation de l’expert, l’assistance a pu découvrir le tourisme comorien en chiffres. Selon le diagnostic de l’expert intervenant, en 2016, il existait 1.500 lits répartis en 64 réceptifs hôteliers, 26 mille arrivés dont 46% venant des pays d’Afrique, 40 agences de voyages, 14 guides touristiques. Selon les orientations stratégiques, l’île de Mwali se spécialisera sur l’écotourisme avec des produits d’appel centrés sur ses espèces endémiques comme la tortue marine, le Livingstone, la baleine et les dauphins. Et l’île de Ndzuani se spécialisera sur l’agrotourisme avec des produits d’appel centrés sur les plantes à parfum telles qu’Ylang Ylang et les randonnées. Quant à Ngazidja, on prône un tourisme de découverte. Les activités vont surtout se focaliser sur la promotion de l’image du Karthala dont le cratère est le plus grand des volcans actifs au monde.
