Hier, jeudi 18 septembre, correspondant au troisième jour de la disparition de l’ancien président de la Fédération de football des Comores (Ffc), Tourqui Salim, un hommage poignant lui a été rendu à Mitsamihuli en présence de nombreuses personnes. Une occasion de revenir sur le parcours élogieux du défunt, sa personnalité et ses prouesses. Fayssoil Moussa désigné en tant que proche et confident professionnel du défunt, a fait une biographie de « Papa Fahad », insistant beaucoup plus sur le côté social.

Il a mis en avant les qualités de « bon père de famille » qu’il était, parlant de son affection et de son amour infini envers ses quatre enfants et toutes ses familles. Salim Tourqui a été affectueusement surnommé « Nfaume wa Bavu » par le regretté et ami d’enfance, Saïd Raha, en reconnaissance de son immense contribution dans la région et surtout dans la ville de Mitsamihuli qu’il n’a cessé de chérir. « Il était un pilier de sa famille. Il avait une générosité sans limites. Par une étrange coïncidence, ou peut-être par la grâce de Dieu, Allah n’a pas voulu que cette date tombe dans l’oubli. Le 15 septembre 2005, il s’est battu pour offrir au football comorien une reconnaissance mondiale. Le 15 septembre 2025, il quittait ce monde, laissant derrière lui un héritage inestimable», rappelle ce cadre du nord.

Fayssoil Moussa se souvient également « des relations privilégiées » que Tourqui Salim entretenait avec les plus hauts responsables du football mondial, citant plus particulièrement son ami Joseph Sepp Blatter, et l’ancien secrétaire adjoint de la Fifa, Jérôme Champagne. Il a rappelé les propos tenus par le président de la FIFA, lors de sa visite aux Comores en 2005 : «C’est un grand homme, un véritable combattant pour le développement du football comorien. J’apprécie ce qu’il fait. Mais il faut l’accompagner».

«Un vide immense»

Il a également évoqué les propos d’Issa Hayatou, président de la Caf lors de sa visite à Mitsamihuli : « Si les Comores n’avaient pas eu Tourqui Salim, qu’en serait-il de votre football aujourd’hui ? Quand je le vois, je me cache, car je sais qu’il va me parler des doléances de son pays».
Fayssoil Moussa rendra hommage à « un homme de principes, fidèle à sa ville, à sa famille, à ses traditions ». Il se remémore de ses valeurs, évoquant « son prestige, sa dignité, ses service, son respect à l’égard des aînés et l’encadrement qu’il offrait à la jeunesse » partout dans le pays. « Chacun a avec lui une histoire unique à raconter. Ses enfants étaient sa fierté. Il leur offrait amour, attention, soutien et inspiration : Fahad, Rahal, Rayane et Annasse, il vivra à jamais à travers vous », reste-t-il convaincu, avant de conclure par ces propos : « Aujourd’hui, Mitsamihuli est en deuil.

Cette ville qu’il a tant aimée, qu’il a participé à bâtir, soutenue, portée dans son cœur, pleure son enfant le plus fidèle. De la BDC Mitsamihuli à Océan Voyage, des jeunes aux anciens, tous ont été touchés par son passage. Tu nous as quittés sans un mot. Le vide est immense. Mais ton nom restera gravé à jamais dans la mémoire de notre pays. Adieu au père du football, au diplomate, à l’entrepreneur, au bâtisseur et au visionnaire ».
À la fin de la cérémonie, le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mohamed Mze, a présenté, au nom du chef de l’Etat, Azali Assoumani et de son gouvernement, les condoléances à la famille et à la ville de Mitsamihulin