Le samedi 8 avril, de nombreux passagers de la compagnie étaient bloqués à l’aéroport d’Ivato, à Madagascar, à cause de ce problème de violation de l’espace aérien malgache.
Une question dont le patron de la compagnie, Inzoudine Seffoudine se demande comment ça se fait que le vol d’Int’air Iles a décollé de Moroni le 1er avril, alors que leur programme de vol n’était pas validé, sans l’aval de l’aviation civile malgache ?
Lire aussi : Transport aérien : Int’Air Iles, victime de son succès ?
Alors que c’était le 3 avril que l’aviation civile malgache a saisi la compagnie pour lui notifier d’une violation de son espace aérien. Selon le directeur général de la compagnie, l’aviation civile malgache reprochait le manuel de sûreté de sa compagnie comorienne de non conformité au programme national de sûreté de l’aviation civile malgache (Pnsac).
Une chose que le directeur d’Int’Air Iles ne reconnait pas, puisque selon lui, tout pays indépendant dispose de son Pnsac, que chaque compagnie aérienne nationale se réfère pour établir son manuel de sûreté. «Les Comores ont leur Pnsac dont notre compagnie s’est référée pour établir notre manuel de sûreté, comme l’Etat malgache et les 28 pays de l’Union européens», explique-t-il.
Autorisation d’une desserte provisoire
Il a aussi souligné que conformément aux règles de l’Organisation internationale de l’aviation civile, c’est toutes les compagnies qui exercent des opérations sur les espaces réservés malgaches qui devront avoir un manuel de sûreté conforme au Pnsac Malgache.
Or, les services d’Int’Air Iles à Madagascar sont assurés par deux sociétés malgaches, à savoir Air Madagascar à Majunga et Mg Madrene à Ivato.
«Et si Air Madagascar, qu’on a un contrat avec lui pour assurer nos opérations sur le sol Malgache, leur manuel de sûreté n’est pas conforme à leur Pnsac, il peut l’interdire et nous saisir, on trouvera une autre solution, mais je ne crois pas puisqu’Air Mad vole toujours», a soutenu le patron d’Int’Air Iles.
Suite à ce problème, l’aviation civile malgache a refusé jusqu’à présent, de valider le programme de vol d’Int’Air Iles qui devait être approuvé avant le 26 mars dernier. Mais elle a autorisée la compagnie de reprendre la desserte provisoirement en attendant la validation de son programme de vol, après avoir constaté qu’une compagnie comorienne ne peut avoir un manuel de sûreté conforme au Pnsac de l’aviation civile malgache, au moment où les Comores est un pays indépendant qui possède son Pnsac de référence pour les compagnies aériennes, nous-a-ton expliqué.
Mais ce constat que rien n’est anormale du côté d’Int’Air Iles, l’aviation civile malgache a tout de même demander à la compagnie comorienne, «une sûreté additionnelle» au départ de Moroni. Une chose qui n’a jamais existé chez son concurrent malgache, Air Madagascar, au départ de Moroni. Pour Inzoudine Seffoudine, ses concurrents malgaches veulent à tout prix lui pousser à augmenter ses charges suite à ses prix compétitifs, pour lui bousculer à revoir à la hausse ses tarifs.